Diaw : « Le visage des Spurs est différent »

Boris Diaw, auteur de 11 points, revient sur la victoire de Phoenix à San Antonio (100-95), une équipe toujours privée de Tony Parker.

Boris, s’imposer à San Antonio est toujours une bonne chose…
C’est vrai mais d’un autre côté, Tony (Parker) n’était pas là. Sa blessure à la cheville l’oblige à rester encore au repos (TP revient samedi contre les Clippers). Mais on ne va pas se plaindre, nous sommes très heureux d’avoir gagné ce match. Nous avons pris de l’avance à deux reprises mais à chaque fois, San Antonio a trouvé les ressources nécessaires pour revenir. On n’a jamais pu prendre beaucoup d’avance. La fin de match a donc été serrée. Ca s’est joué sur les dernières possessions.

La différence de jeu est vraiment sensible quand Tony Parker est absent ?
Oui, ça change beaucoup de choses. Le jeu est vraiment différent. Privé de Tony, San Antonio n’a pas cette force de pénétration. Pour s’en sortir, Tim Duncan doit réaliser un gros match. C’est le seul moyen pour que les Spurs restent en vie. Il est obligé de palier l’absence de Tony. Il l’a d’ailleurs fait à merveille avec 36 points et 17 rebonds. En plus, Jacque Vaughn, le remplaçant de Tony, a réalisé un grand match. On ne peut pas dire le contraire… Il a rentré tous ses shoots alors que ce n’est pas son point fort ! (Rires) Mais sans Tony, le visage des Spurs n’est plus le même.

Après une bonne période, vous vous êtes inclinés à trois reprises en cinq matchs. Comment expliquez-vous cette baisse de régime ?
Il faut qu’on arrive à avoir quelques victoires d’affilée pour se relancer un peu. A mon avis, cette mauvaise passe s’explique par une petite baisse de régime de notre part. Nous avons laissé un peu de peps lors de notre road-trip à l’Est, on manque d’intensité. On ne joue plus avec l’agressivité et la rapidité habituelles. C’est ce qu’on essaie de retrouver actuellement.

Après San Antonio, vous jouez demain à Dallas. C’est un nouveau gros match qui vous attend dans le Texas.
Effectivement, ça va être costaud. Nous avons toute la journée pour récupérer. Comme nous sommes hors de nos bases, Mike d’Antoni a décalé l’entraînement en fin de matinée afin de nous permettre de dormir un peu plus. On va avoir besoin de toute notre énergie pour battre Dallas. Comme nous, c’est une équipe qui alterne le bon et le moins bon. Mais pour les gros matchs, ils répondent toujours présents.

La rédaction - Ludovic Languet