
Les Bleues toujours sur leur nuage

Les Bleus, vice-championnes olympiques - -
Elles sont arrivées à Londres en quasi inconnues, elles ont rallié Paris en héroïnes. Les joueuses de l’équipe de France de basket vivent un rêve éveillé depuis deux semaines conclues par une médaille d’argent, deux soirées de folie et un retour exceptionnel sur les Champs-Elysées. « En arrivant à Londres, j’ai dit aux joueuses qu’elles n’existaient pas, que personne ne les connaissaient au village olympique, explique Pierre Vincent, le sélectionneur. La seule façon d’exister, c’était de gagner. Je leur ai dit ‘’allons-y’’ et elles ont réussi. C’était un moyen terrible de les motiver. » Le succès a été tellement immédiat que les filles sont grimpées haut. Très haut… Réunies une dernière fois à l’hôtel Concorde à Paris, ce mardi, les Bleues avaient encore des étoiles dans les yeux.
« On plane un peu à cause de la fatigue et après ce qu’il s’est passé hier avec le retour en France et cette descente des Champs-Elysées. Ce sont des moments merveilleux, savoure Céline Dumerc, devenue une star lors des JO. Tu as envie de rester dans les nuages mais tu sais qu’à un moment donné, les ailes vont commencer à griller. Avant de se casser la gueule, il va falloir redescendre sur terre. » Sandrine Gruda, elle, veut encore profiter un peu. « Le DTN parle déjà de l’Euro 2013 et ça m’a attristée parce que je veux vivre l’évènement encore un peu », boude-t-elle.
Dumerc : « Passer des JO à Bourges City, ça va faire mal ! »
La joueuse d’Ekaterinbourg veut partager ces moments encore et encore. « Hier, j’avais envie de signer des autographes pour toutes les personnes sur l’avenue. J’aimerais bien aussi que la Fédé organise quelque chose comme visiter les clubs et aller au contact des gens pour leur raconter cette expérience olympique. » Après tant d’émotions et de rencontres, le retour à la réalité s’annonce difficile. « Je vais prendre deux petites semaine de vacances avant de reprendre le 27 avec le club. Ça ne va pas être facile de rebondir après de telles émotions, craint Céline Dumerc. Passer des JO de Londres à Bourges City, ça va faire mal ! »
La transition sera aussi difficile pour Pierre Vincent qui reprendra sa casquette d’entraîneur de Villeurbanne après deux petits jours de repos. « Mes aspirations sont : m’asseoir, du calme, une bonne bière et zéro contrainte. » Sandrine Gruda va, elle, « essayer de grappiller » un mois de vacances à son club d’Ekaterinbourg pour soigner sa cheville douloureuse. Il sera ensuite temps de penser à l’avenir et au prochain Euro qui se profile en France en juin 2013. Un évènement qu’elles n’aborderont plus en anonymes. « On ne peut plus se cacher, on n’a pas fait ce résultat pour rien », prévient Céline Dumerc. Une bonne manière se de remobiliser et de descendre du nuage olympique en douceur.