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Pro A : Limoges au onzième ciel

Le CSP Limoges garde son titre

Le CSP Limoges garde son titre - AFP

Vainqueur du match 4 contre Strasbourg ce samedi soir à Beaublanc (82-75), après avoir été porté par des intérieurs déchaînés et un grand Pooh Jeter, Limoges conserve son titre de champion de France et s’offre le onzième sacre de son histoire. La légende du CSP continue de grandir.

Les nostalgiques auront noté la statistique avec sourire. Champion de France pour la deuxième année consécutive après sa victoire ce samedi dans le match 4 de la finale contre Strasbourg (82-75), Limoges peut s’enorgueillir d’un palmarès comptant onze sacres nationaux. Deux de plus, désormais, qu’un certain club nommé… Pau-Orthez. Qui était également le dernier à avoir réalisé le doublé, en 2003-2004, avant celui du CSP. Jolis clins d’œil. Si Villeurbanne et ses 17 couronnes restent encore loin, le CSP conforte un peu plus – s’il en était vraiment besoin – son statut de place forte du basket français. Dans le passé comme dans le présent.

Titré l’an dernier, Limoges n’aura pas connu un chemin sans embûches sur la route du doublé. En avril, après quelques résultats en dents de scie (dont une élimination par Le Portel, pensionnaire de Pro B, en Coupe de France), un début de crise touche le club et Philippe Hervé remplace Jean-Marc Dupraz sur le banc. Pooh Jeter était arrivé peu avant. Deux mois et demi plus tard, les deux sont champions de France. Aucun coach n’avait réussi pareille performance depuis Didier Gadou avec Pau au début des années 2000. Et Jeter a joué le rôle de héros du match décisif avec un dernier quart-temps fabuleux (21 points au total). Jolis clins d’œil, encore.

Troisième défaite de suite en finale pour Strasbourg

Même la finale ne fut pas un long fleuve tranquille. Blessé lors du match 2, Andrien Moerman avait dû déclarer forfait pour le reste de la série. Mais l’absence du MVP – meilleur joueur – de la saison régulière n’aura pas été si préjudiciable que ça au secteur intérieur du CSP, où une improbable doublette Camara-Zerbo aura réalisé un match 4 stratosphérique (16 points pour le second). Victorieux deux fois sur deux dans sa salle surchauffée de Beaublanc en finale, le CSP boucle un parcours presque parfait – une seule défaite – en phase finale. De quoi conclure en beauté une saison où quelques erreurs de casting et des déceptions dans les autres compétitions (plus une troisième place en phase régulière) avaient jeté un doute sur la capacité des Limougeauds à défendre leur titre.

Les hommes de Philippe Hervé auront su se remobiliser au bon moment. Et ils en obtiennent les fruits. Et Strasbourg dans tout ça ? Sorte de Clermont du basket, la SIG s’incline pour la troisième fois de suite en finale (Limoges en 2014, Nanterre en 2013) au bout d’une saison où le club alsacien avait pourtant tout survolé avec la première place de la phase régulière et deux trophées (Leaders Cup et Coupe de France). Vincent Collet, le coach strasbourgeois et sélectionneur national, va vite pouvoir oublier sa déception en se tournant vers son prochain objectif : l’Euro à la maison avec les Bleus.

Alexandre Herbinet