
Pro A (finales) : Limoges s’offre une balle de match

Pro A (finales) : Limoges s’offre une balle de match - AFP
La main droite dans le plâtre, le bras en écharpe. Adrien Moerman est spectateur. MVP de la saison, l’intérieur français du Limoges CSP est forfait pour le reste des finales de Pro A en raison d’une fracture. Combien de matchs manquera-t-il ? Deux ou trois. Le supplice s’arrêtera peut-être pour lui dès samedi soir. Car malgré son absence, son équipe a battu Strasbourg ce jeudi soir dans un Beaublanc surchauffé (71-59). Ça fait 2-1 pour les Limougeauds, qui pourront conclure dans 48 heures afin de décrocher un 11e titre de champion de France.
Après leur succès inaugural vendredi dernier en Alsace (70-68), qui leur a offert l’avantage du parquet, et leur défaite deux jours plus tard (52-66), les joueurs de Philippe Hervé ont d’abord complètement éteint la SIG (5/23 à 3 points). « On avait pas aimé le visage du deuxième match, a souligné l’entraîneur limougeaud. On avait eu en face de nous des gens transcendés par le Rhénus, donc forcément on avait l’obligation aujourd’hui de montrer que dans Beaublanc, on était chez nous. L’attitude, le comportement d’un champion, on se devait de le montrer sur le terrain ce soir. »
Porté par un Jamar Smith de gala (17 points, 5/6 à 3 points) et un Nobel Boungou Colo très combatif (16 points, 4 rebonds, 5 passes), le CSP a notamment fait la différence juste avant (20-13) et juste après la mi-temps (15-9). Leo Westermann (11 points), Mike Gelabale (7 points, 5 rebonds) et Pape-Philippe Amagou (7 points) ont aussi été précieux.
Strasbourg trop longtemps en panne d’adresse
Vincent Collet, lui, a dû patienter jusqu’à la fin du troisième quart-temps pour voir ses joueurs enfin marquer de loin, prenant le relais d’Ali Traoré (15 points), grâce à Antoine Diot (11 points) et Jérémy Leloup (15 points). Un fiasco d’adresse rédhibitoire à un moment clé de ces finales, alors que Strasbourg reste sur deux défaites à ce stade de la compétition (Nanterre 2013, Limoges 2014).
« Aujourd’hui, c’était prévisible qu’ils soient plus agressifs, a estimé Vincent Collet après la rencontre. Ils l’ont été, ils étaient chez eux. Ils ont vraiment été très agressifs… Ils montaient très haut, ils n’avaient pas peur de faire des fautes. Il faudra maintenant que nous, on soit un peu plus dur que ça. Ils ne se sont pas contentés de rééquilibrer, ils nous ont dépassés à nouveau. Il faut que l’on remonte encore. »
Qu’attendre du match 4 désormais ? Le CSP aura-t-il la même hargne samedi ? La SIG se réveillera-t-elle pour accrocher une cinquième manche chez elle ? A Beaublanc, il y a aura près de 6 000 personnes à l’intérieur de la salle et peut-être plus de 10 000 à l’extérieur devant un écran géant, comme l’année dernière. Strasbourg devra être très, très fort pour calmer tout le monde.