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Limoges-Strasbourg : "un problème grave" pour Bellon

Le Strasbourgeois Antoine Diot

Le Strasbourgeois Antoine Diot - AFP

Contacté par RMC Sport à la veille du match 4 de la finale de Pro A à Limoges, Martial Bellon, président de Strasbourg, a dénoncé avec fermeté l’attitude de son homologue du CSP, Frédéric Forte, responsable selon lui des incidents qui émaillé la fin du match 3 remporté par Limoges à Beaublanc. Il réclame un dispositif de sécurité.

Sa version des faits

« Lorsque nos joueurs sont sortis des vestiaires pour se rendre à la cryo (cryothérapie), ils ont été insultés, des pétards fumigènes ont été lancés auprès d’eux, l’un d’eux m’a même confié qu’il avait eu peur. Ensuite, lorsqu’une partie de nos joueurs s’est rendue au bus, l’un d’eux a été pris à partie par un supporter de Limoges. Il lui a répondu et le supporter l’a suivi dans le bus. Il a fallu l’arrêter, autrement cela aurait provoqué une bagarre générale. »

Ce qu’il condamne

« Mon propos ne s’adressent pas à tous les supporters de Limoges, que je respecte. Ils sont 5 600 à avoir une grande passion pour leur club. Cela donne une excellente ambiance dans la salle. Je parle d’une infime partie qui se nomme, d’après ce que j’ai vu sur leurs t-shirt, les Ultras Green. Ce sont des gens qui sont plus agressifs que l’immense majorité du peuple limougeaud qui aime le basket. Je suis donc extrêmement déçu que, dans notre sport qui a la réputation d’être calme, nous ayons assisté à de tels débordements ici à Limoges. »

Une réunion à la préfecture

« C’est parce que j’ai de la crainte pour mes joueurs demain soir (samedi), à supposer que nous gagnions, et pour le car de supporters qui vient à Beaublanc, que j’ai saisi ce matin la préfecture de la Haute-Vienne. Je viens d’assister à une réunion présidée par le secrétaire général de la préfecture en présence des forces de l’ordre. Nous avons une autre réunion pour mettre au point un dispositif qui permettra de protéger la sortie de nos joueurs et de nos supporters. »

Qui est responsable ?

« Je ne voudrais pas que mon intervention soit amalgamée à une quelconque réaction par rapport à notre défaite, qui est incontestable - Limoges a été meilleur que nous au match 3, dont acte – ou au public limougeaud. Par contre, je rends responsable de cette situation le président du CSP Limoges, Frédéric Forte, que j’ai cherché hier soir (jeudi) et qui n’était pas présent. Et qui n’a pas jugé bon de participer à la réunion provoquée par la préfecture.

Il a préféré envoyer son directeur administratif et financier, prétextant qu’il avait des réunions plus importantes. Lorsqu’on ne prend pas en compte des problèmes de sécurité autour d’un match, il y a un problème grave que je souhaite dénoncer, non pas avec le CSP Limoges mais à l’égard de son président qui, d’ailleurs, se répand ensuite en employant des propos diffamatoires sur notre équipe en parlant de basket de rue. Il est temps que tout cela cesse, qu’on revienne au sport de façon calme. »

Les avions de chasse et les drones annoncés par Forte

« Ce sont les habitudes de Frédéric Forte. Ma responsabilité est de protéger mes joueurs. Sur le car de 40 supporters qui doit venir demain, j’ai eu 10 annulations de gens qui ont peur de venir. C’est le seul endroit en France où nous rencontrons cela dans le basket. Il appartient à Frédéric Forte de prendre les mesures pour protéger la sortie des joueurs depuis le vestiaire jusqu’au bus. Je ne demande que ça et rien d’autre. »

Propos recueillis par Georges Quirino