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Limoges-Strasbourg : Forte annonce des "avions de chasse et des drones"

Frédéric Forte, président de Limoges

Frédéric Forte, président de Limoges - AFP

Pour RMC Sport, Frédéric Forte a accepté de revenir sur les incidents qui ont lieu après la fin du match 3 de la finale de Pro A remporté jeudi par Limoges face à Strasbourg (71-59). Des provocations des supporters du CSP au « vent de l’année » de Vincent Collet, le président limougeaud donne sa version à la veille du match 4 qui s’annonce bouillant à Beaublanc.

Frédéric Forte, Strasbourg demande une protection policière pour le match 4 de la finale ce samedi à Limoges. Quel est votre sentiment ?

(Il rit de bon coeur) Laissez-moi rire 30 secondes ! S’ils veulent une protection policière, on va leur mettre un camion de CRS, des avions de chasse avec des drones qui survoleront l’espace aérien limougeaud. Ils auront tout ce qu’ils veulent.

C’est ridicule selon vous ?

Je ne veux pas déplacer le problème. L’équipe qui sera la meilleure sur le terrain sera championne, voilà. Je n’ai pas à alimenter des ragots et des quolibets qui vont venir entacher cette finale et qui vont surtout placer le problème là où il ne faut pas. Aujourd’hui, on parle de jeu, de joueurs, de coach... Il n’y a que ça qui m’intéresse.

Strasbourg dénonce des insultes, des agressions physiques et des jets de fumigènes à l’encontre de ses joueurs à la sortie de Beaublanc…

Je ne veux pas dire que nos supporters n’ont pas un peu branché et chauffé. Mais j’ai un autre son de cloche avec des joueurs qui ont provoqué les supporters. Je n’y étais pas, je ne peux donc rien dire. Je sais que notre public est chaud. On les aime aussi pour ça. Nous sommes contre les débordements, les provocations et l’insécurité. Tout le monde veut gagner la finale, il y a de la provoc des deux côtés mais sincèrement, on ne peut pas parler d’insécurité.

Que s’est-il passé avec Vincent Collet qui vous a mis, selon vos propres termes, le vent de l’année après la rencontre ?

Je ne sais pas, je ne comprends pas. Vincent est quelqu’un que j’aime beaucoup, que je respecte. J’avais annoncé que c’était la finale des extrêmes avec la SIG qui joue le meilleur basket en France face aux meilleures individualités pour ce qui nous concerne. On m’aurait reproché d’avoir dit que sur le match 2 à Strasbourg, ils avaient joué un peu plus dur. Déjà, c’est une qualité. Et puis il n’y a rien de méchant dans mes propos.

Cette atmosphère électrique vous plait-elle ?

Pas du tout. Nous, on ne cherche rien ! On vient nous chercher sur un terrain qui n’était pas le nôtre. Après, on ne va pas se laisser marcher dessus… Parce qu’on est à Limoges, parce qu’on est champion de France en titre. Nous, on voulait juste disputer une finale de basket ! Aujourd’hui, il semblerait que ça ne soit pas possible. Ce n’est pas grave. On va nous aussi répondre au défi qu’on nous impose en dehors du terrain. Quand Vincent Collet refuse de me serrer la main à la fin du match, que voulez-vous que je fasse ? Je n’en ai pas rajouté mais je tombe des nues parce que ce n’est pas Vincent. C’est un épiphénomène. Ce n’est pas bien méchant. Voilà pourquoi on va rester sur le terrain. Samedi soir, ils sont capables de venir nous battre dans notre salle et d’égaliser à 2-2. Et là, ce ne sera plus du tout la même histoire.

A quoi va ressembler ce qui pourrait être le match du titre pour Limoges ?

Par rapport à la sécurité qui est demandée, on va essayer de demander au public de ne pas faire trop de bruit. Mais on ne sera pas derrière chaque spectateur. Dans la salle, il y aura 5 500 personnes à mon avis un peu remontées. Je pense qu’ils vont pousser plus fort qu’au match 3.

Propos recueillis par Georges Quirino