L’ASVEL à quitte ou double

Jeudi soir (20h), Villeurbanne dispute un match-couperet sur le parquet du Cibona Zagreb. Une victoire propulserait les Verts dans le Top 16 européen. Une défaite, en revanche, synonyme de quasi élimination, pourrait avoir de sérieuses conséquences sur la suite de leur saison.

Villeurbanne à un match d’une qualification pour le Top 16 européen ? Peu de gens l’auraient cru après le calamiteux début de saison des joueurs de Vincent Collet en Euroligue (groupe A). Après quatre défaites concédées en autant de journées, les Verts n’en menaient pas large. Jeudi soir, l’ASVEL aura tout de même son destin entre les mains. Une victoire sur le parquet du Cibona Zagreb, une formation d’ores et déjà écartée de la qualification et dominée sur le fil à l’aller (71-68), suffirait à lui ouvrir les portes du gratin continental. Et rejoindre dans le palmarès de la compétition Pau-Orthez, la dernière formation tricolore à avoir évolué à ce niveau en Euroligue (2007). « C’est un match énorme pour les Villeurbannais dans leur saison », confirme Jacques Monclar, consultant basket pour RMC Sport.

Gagner leur dernier match de poule est à la portée des pensionnaires de l’Astroballe mais la tâche ne s’annonce pas aisée pour autant. « Si elle résiste à la taille de Luksa Andric, si elle arrive à contenir Marko Tomas qui est particulièrement chaud en ce moment (auteur de 28 matches lors du dernier match contre Fenerbahce), l’ASVEL aura une chance, annonce Monclar. Et puis, le joueur qui a changé l’ASVEL l’année dernière, Rawle Marshall, jouait là-bas. Sa fin de carrière en Croatie a été très douloureuse. Le retour d’un joueur dans ce genre de circonstances est compliqué. C’est quasiment un quitte ou double, pour lui comme pour son club. »

« Une semaine de tous les bonheurs… ou de tous les dangers »

Une défaite des Villeurbannais ne serait pas éliminatoire mais les obligerait à sortir la calculette, notamment en fonction du résultat entre Fenerbahçe et Kaunas.* «Il y a une forme de crédibilité qui se joue sur ce match, prévient Monclar. L’ASVEL ne peut pas se permettre d’aller vers un goal-average collectif. Là, ils paieraient très cher le -19 encaissé en début d’Euroligue à Kaunas. Ce match va générer beaucoup de choses. Si jamais ce club ne fait pas le Top 16, il peut y avoir une forme de trou d’air derrière. »

Un clin d’œil adressé au championnat, où Villeurbanne, 9e, déçoit pour le moment. « Ils restent sur une défaite pas forcément méritée devant Cholet. Se faire « assassiner » au buzzer en ayant mené tout le match, ça fait toujours mal à la tête. Après Zagreb, les Verts vont à Vichy où les attend un match rude. L’ASVEL joue très très gros. Ce club a besoin de trophées cette saison. Une défaite à Vichy les mettrait en péril pour les play-offs. Il y aurait aussi une sérieuse pression sur la Coupe de France et la semaine des AS. Cette semaine est à la fois celle de tous les bonheurs potentiels mais aussi de tous les dangers pour Villeurbanne. » L’autre formation engagée jeudi soir en Euroligue, Orléans (groupe B), ne connait pas tous ses tracas. Les troupes de Philippe Hervé sont déjà éliminés de la compétition. Leur unique objectif désormais ? Alléger la note, en signant une troisième victoire consécutive sur la scène européenne aux dépens de l’Efes Pilsen d’Istanbul.

L’ASVEL qualifiée si :
- elle bat le Cibona Zagreb
- Si elle perd par moins de trois points et que Fenerbahce bat Kaunas

L’ASVEL éliminée si :
- elle perd de plus de trois points et que Fenerbahce bat Kaunas
- elle perd face au Cibona Zagreb et que Kaunas bat Fenerbahce. L’ASVEL, Fenerbahce, Kaunas et Zagreb se retrouveraient à égalité avec trois victoires chacun. Le goal-average entre les quatre équipes primerait. Dans ce cas de figure, Fenerbahce (+3), Zagreb (0) seraient qualifiés devant l’ASVEL (-1) et Kaunas (-2).

A noter que les deux premiers du groupe A, Barcelone et Sienne, sont d’ores et déjà assurés de disputer le Top 16.

Alix Dulac