Bourges, pour quelques minutes de trop

Longtemps en course pour la victoire face au Fenerbahçe, Bourges a craqué dans les derniers instants en demi-finale de l’Euroligue féminine (59-50), ce vendredi à Ekaterinbourg. Les Berruyères joueront le match pour la troisième place dimanche.

Un match n’est jamais terminé avant son coup de sifflet final. Vieux cliché sportif, l’expression résume avec perfection la fin de la demi-finale d’Euroligue féminine entre Bourges et Fenerbahçe. Longtemps bien engagées dans cette rencontre, encore à un point des joueuses turques à un peu plus de deux minutes de la fin du quatrième quart-temps, les Berruyères ont explosé lors des 180 dernières secondes. Un 8-0 qui scellait la victoire du « Fener » de la médaillée d’argent olympique tricolore Isabelle Yacoubou, 59-50, et ouvrait la voie à une finale 100% stambouliote ce dimanche suite au succès surprise de Galatasaray face au tenant du titre et club hôte de la phase finale, Ekaterinbourg, un peu plus tôt dans la première demie (77-70).

Les joueuses du Tango, elles, devront se contenter du match pour la troisième place contre les Russes, toujours dimanche. On a pourtant longtemps cru à l’exploit des Françaises. Malgré une réussite abyssale (18%), Céline Dumerc et ses coéquipières terminaient le premier quart avec un écart abordable – 13-6 – et revenaient peu à peu en course lors du deuxième (23-22, 19e). Bien portées par Tchatchouang, les Berruyères arrivaient à la pause au contact : 26-24. Le troisième quart voyait les deux camps se rendre coup pour coup et Bourges revenir à -1 à l’entame de la dernière période (39-38, 30e).

McCoughtry intenable

Bien dans son match, l’équipe française prenait même l’avantage dans les dix dernières minutes sous la pulsion de la future retraitée Emeline Ndongue : 44-43 (32e) et 46-45 (33e). Mais il en fallait plus pour arrêter une Angel McCoughtry en feu. Intenable, l’Américaine du Fener livrait une performance remarquable – 22 points, 10 rebonds – et portait les Turques sur son talent. En face, à l’heure du money time, la pression a fini par rattraper Bourges. Quelques erreurs individuelles, des mauvais choix et le club stambouliote s’envolait au pire moment au tableau d’affichage (de 51-50 à la 37e à 59-50 à la 40e). Rideau.

Endene Miyem (12 points, 6 rebonds) et Diandra Tchatchouang (11 points) ont eu beau livrer des prestations solides, le manque d’adresse de Céline Dumerc (2 points à 1/8) aura coûté cher malgré sa brillante activité au rebond (13 prises) pour une joueuse ne dépassant le mètre 70. Surtout face à une McCoughtry de gala. Seule équipe encore invaincue dans cette compétition, Fenerbahçe peut rêver de titre ce dimanche. De leur côté, les filles de Bourges joueront pour la troisième place. Si elles espèrent l’atteindre, il faudra mieux gérer la fin de match.

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A.H.