De Vincenzi : « Ce sont les franchises qui décident »

Les négociations sont intenses entre les franchises américaines et le staff des Bleus. En jeu, la mise à disposition des joueurs français en vue du Mondial en Turquie (du 23 août au 11 septembre). Jean Pierre de Vincenzi, le directeur technique national, est l’un des maîtres d’œuvre de ses discussions serrées. Il en explique les clés.

Jean-Pierre de Vincenzi, comment se déroulent les négociations avec les franchises NBA actuellement ?
Nous sommes en contact avec les franchises NBA tout au long de la saison. En règle générale, personne ne se mouille vraiment avant la fin de la saison régulière de NBA, voire des play-offs. Donc on attend le dernier moment pour être sûr. A ce jour, nous n’avons pas de forfait clairement déclaré comme c’est le cas de Pau Gasol en Espagne ou de Manu Ginobili en Argentine. Mais nous avons tout de même quelques interrogations sur certains joueurs.

Nicolas Batum a déclaré qu’il serait présent en Turquie…
Cette nouvelle nous réjouit. Mais on reste mesuré. La saison de Nicolas n’a pas été facile. Il est toujours en phase de récupération. Tout peut encore arriver. On va attendre juin ou juillet pour être sûr qu’il sera parmi nous au Mondial.

Pensez-vous pouvoir récupérer Joakim Noah, excellent avec les Bulls cette saison ?
Nous, on a espoir. Lui se dit motivé. Reste à savoir comment ça va se passer du côté de Chicago. Est-ce qu’ils veulent avoir la main sur lui pour le faire travailler cet été ? On est en cours de négociations avec eux. On a toujours été en très bons termes. Ils sont réceptifs mais ça ne suffit pas.

Pourquoi est-ce si compliqué de faire venir les joueurs qui évoluent en NBA ?
Ces joueurs ont une saison très longue. Il y a l’impact de la fatigue. Les franchises n’ont pas beaucoup de temps pour travailler avec les joueurs parce qu’ils sont tout le temps entre les aéroports, les salles de basket et leur domicile. Ce sont les Franchises qui paient et elles ont la main sur la décision des joueurs.

Pourtant le règlement leur interdit de retenir leurs joueurs…
Aucune franchise ne retient son joueur officiellement. Mais quand un joueur va contre la volonté de sa franchise, il en paie le prix. Par exemple, Tony Parker a une grande volonté de venir en équipe de France. Mais je ne doute pas qu’il ait quelques petits soucis avec sa franchise puisqu’il sera en fin de contrat l’an prochain. Ça ne va pas être facile d’en disposer pour le Mondial.