
Gomez : « Je suis surpris »

Ronny Turiaf, en discussion avec Tony Parker, a été entraîné par Michel Gomez en 2006 avec l'équipe de France A' - -
Michel Gomez, quel est votre sentiment après cette nomination à la tête de l’équipe de France ?
Il y a beaucoup d’émotion. Je me suis déjà occupé une fois de l’équipe de France (de 1992 à 1995). Je ne l’avais pas eu dans les conditions actuelles puisqu’à l’époque, j’entraînais Pau. Je n’étais pas vraiment libre de toutes mes actions avec l’équipe de France. C’est un poste qui demande un certain recul. Pour ce poste, tout le monde avait pris un ticket de Tac-O-Tac. On a gratté et c’est moi qui ai gagné. Je suis surpris d’avoir été choisi. Il y a trois semaines, je n’y croyais pas. Quand mon nom est sorti il y a quinze jours dans la presse, je me suis dit qu’on était en train de lever le lièvre pour que le chasseur Rigaudeau le tue. Et petit à petit, ça a pris forme.
Votre absence au plus haut niveau depuis plusieurs années n’est-elle pas un handicap ?
Ce n’est pas la technique qui fait gagner, c’est les hommes. Le rôle d’un manager est de faire vivre les gens ensemble. C’est notre défi. Le basket français a besoin de la qualification à l’Euro 2009. C’est ma mission mais également celle des joueurs. Il ne faudra reculer derrière aucun sacrifice personnel.
Cette équipe de France ne manque pas de talents et pourtant, elle ne gagne pas.
On ne sait pas pourquoi mais l’équipe de France a toujours eu cette fragilité lors des grandes compétitions. Nous avons un réservoir énorme de joueurs en France. Mais nous manquons d’unité. A mon avis, le plus gros du travail se situe dans la gestion de la pression. C’set dans ce domaine là qu’il va falloir travailler. Les joueurs doivent croire en eux. On a toujours l’impression qu’ils doutent.
Avez-vous prévu de vous rendre aux Etats-Unis afin de rencontrer les joueurs NBA ?
Si les avions nous le permettent, nous avons prévu de partir lundi prochain. Le premier joueur que nous allons rencontrer est Boris Diaw. Nous allons ensuite enchaîner avec Tony Parker et Ronny Turiaf. Dans un deuxième temps, nous nous rendrons en Grèce et en Espagne. La France a besoin de Frédéric Weis. A chaque fois que la France a remporté une médaille (JO 2000 et Euro 2005), nous avons eu un grand Fred Weis. Si l’envie est encore là, j’espère qu’il acceptera la sélection.
Peut-on s’attendre à des surprises dans votre sélection ?
Oui, il peut en avoir. Je pense notamment à des joueurs qui évoluent en sélection nationale des moins de 20 ans. A mon avis, il y aura au moins une place pour un jeune.