France-Espagne : Collet veut "leur rentrer dedans"

A la veille du choc des demies entre la France et l’Espagne, Vincent Collet, le sélectionneur des Bleus, a donné le ton de la confrontation qui les attend face à leurs meilleurs ennemis.

Ce mercredi matin, Vincent Collet a planté le décor. "On sait que c'est toujours particulier contre l'Espagne. C'est toujours une grande équipe et j'ai toujours pensé que c'était un des favoris de l'Euro. Il y a de l’excitation et de la crainte, sans aucun doute. On n'est jamais aussi bon que lorsque l'on craint l'adversaire. Il faut arriver à leur rentrer dedans ! Elle a toujours du talent et notamment autour de Gasol. On ne peut pas ignorer le contexte de l'an passé (la France avait éliminé L’Espagne en quarts de finale de « son » Mondial à domicile, ndlr). On sait que ce sera différent demain. Ils auront tout à gagner demain et cela change la donne."

"Les Espagnols sont uniques en Europe"

"Au niveau basket, on doit conserver des choses, détaille Collet. Nous avions imposé un défi physique. Hier (face à la Grèce), ils avaient trop de liberté. Ils ont réussi à les exploiter à merveille. Ils sont très forts et uniques en Europe. Il faudra être à son meilleur niveau. Aujourd'hui, le rapport de force n'est plus le même. L'agressivité est un élément indispensable. Il faudra faire travailler Gasol et l'obliger à défendre. Si nous n'y arrivons pas, il faudra une adresse exceptionnelle."

"Une équipe revancharde"

"On va jouer contre un équipe revancharde, a conscience Collet. Gasol a dans sa tête le scénario de l'an passé. Ils n'ont qu'une idée, c'est de nous priver de la finale devant notre public. Mais nous n'avons plus la même approche vis à vis d'eux. Il faut faire un grand match. Gasol a tout gagné mais la raison de son retour, c'est sa volonté de nous battre. Nous avons deux objectifs : les JO (qualification directe pour les finalistes de l’Euro) et conserver notre couronne. Il ne faudra pas y mettre une charge émotionnelle trop importante. Il faudra être lucide. Cela peut nous permettre de gagner."

la rédaction avec F.Giuseppi à Lille