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France-Allemagne: les Bleus prennent l’habitude

Boris Diaw e Rudy Gobert face à Dirk Nowitzki

Boris Diaw e Rudy Gobert face à Dirk Nowitzki - AFP

Pour la quatrième fois sur ses cinq derniers matches de préparation, l’équipe de France a balayé son adversaire par plus de 20 points d’écart en écrasant l’Allemagne de Dirk Nowitzki (76-52) ce vendredi à Strasbourg. A huit jours de l’Euro en France (5-20 septembre), les Bleus semblent prêts.

Ils ne font plus de sentiments. Depuis sa défaite en Serbie (73-63), le 12 août, l’équipe de France a remis sa préparation pour l’Euro sur les bons rails. Cinq victoires consécutives dont quatre cartons. +33 puis +32 contre une faible équipe d’Ukraine. +43 face à la Géorgie. Et +24 contre l’Allemagne d’un certain Dirk Nowitzki ce vendredi à Strasbourg. Entretemps, il y a eu la Belgique et un « petit » succès de deux petits points (74-72) derrière une révolte sonnée par l’incontournable Tony Parker. Une victoire qui a montré la capacité des Bleus à revenir dans un match, qualité qui pourrait se révéler utile en compétition. Mais à part cette étape, depuis quinze jours, c’est la tournée des raclées. La France semble sur les bons rails, prête à défendre son titre continental sur son sol.

Mais va-t-elle souffrir pendant l’Euro du manque de compétitivité dans ses derniers matches de préparation ? Pas certain tant c’est elle qui asphyxie la concurrence, à l’image d’un match où Boris Diaw (capitaine qui fêtait sa 200e sélection) et ses ouailles auront su faire exploser l’Allemagne en douze minutes grâce à une défense implacable et une adresse au diapason. « On a fait un très bon match, surtout en première mi-temps, expliquait Nicolas Batum au micro de RMC. On a fait une grosse série pour mettre l’écart et après on a su gérer le match. » Au-delà du constat statistique, cette victoire contre l’Allemagne – construite sur un irréel 31-0 à cheval entre le premier et le deuxième quart-temps, période où les Bleus rentraient tout et leurs adversaire rien – a permis de gonfler un peu plus une confiance déjà belle.

Batum : « On a un groupe pour gagner la compétition »

Pour la première fois depuis le début de la préparation, tous les joueurs tricolores ont même marqué au cours du match. Comme l’idée d’un collectif affirmé où chacun connaît son rôle. Logique, donc, de voir les deux leaders Tony Parker et Nicolas Batum terminer meilleurs marqueurs avec 14 unités chacun. A Strasbourg, on guettait aussi beaucoup la raquette tricolore. Curieux de savoir si l’absence d’Alexis Ajinça, contraint au forfait par les New Orleans Pelicans (NBA) pour cause de douleurs aux tendons d’Achille, allait se faire sentir dans le jeu intérieur. A première vue, pas vraiment. Pivot titulaire, Rudy Gobert a fait parler son abattage : 8 points, 7 rebonds. Joffrey Lauvergne, sa doublure, a fait encore mieux avec 12 points et 8 rebonds, sa meilleure prestation en préparation.

Appelé à la rescousse pour pallier le forfait d’Ajinça, le jeune (20 ans) Mam Jaiteh aura lui aussi profité de son temps de jeu avec 5 points. « Lauvergne va peut-être se libérer et ça peut être une bonne chose pour nous, estime Batum. Jaiteh peut aussi nous apporter même s’il est jeune. On sait qu’on a un groupe pour gagner la compétition quoi qu’il arrive. » Un groupe qui aura su maîtriser en forme des Allemands dans le troisième quart-temps, remporté 20-13 par Nowitzki (en difficulté et décevant tout le match) et ses coéquipiers. L’équipe de France sait « gérer », comme le dit Batum. A elle de le montrer une dernière fois face à l’Allemagne, dimanche (15h) à Cologne, pour son dernier match de préparation (le bilan pour l’instant : 7 victoires et 2 défaites, chaque fois en terre étrangère) avant de plonger dans la compétition contre la Finlande. « Pour l’instant, tout va bien, explique Batum. Mais ce n’est qu’une préparation. La compétition est totalement différente donc on ne va pas s’enflammer. »

A.H.