
F. Piétrus : « Ça sent le sang »

L'intérieur de Valence est devenu un des piliers d'une équipe de France rajeunie. Il aura son rôle à tenir vendredi face à l'Italie, un match capital pour la qualifiaction à l'Euro 2009. - -
Florent Piétrus, cette victoire dans les prolongations (80-77) au premier match en Italie, c’était prévu ?
On voulait faire un gros match, on voulait gagner, on ne pensait pas aller en prolongation. Mais, il va falloir oublier ce match en Italie, parce que vendredi ce sera autre chose.
Vendredi à Pau, vous allez jouer le match le plus important de ces repêchages ?
Bien sûr parce que ça nous ouvre la qualification pour la phase finale. C’est le rendez-vous de ce mini-tournoi. On n’a pas le choix.
Vous allez trouver en face de vous des Italiens revanchards…
Ils vont être vexés, c’est le haut-niveau. Ils savent l’importance de ce match, mais ils savent aussi que jouer en France devant notre public, ça ne va pas être facile. Il faut leur montrer d’emblée, ça dépendra de notre attitude dès les premières minutes.
Personnellement, êtes-vous impatient d’y être ?
C’est le type de match que j’aime. Ça sent le sang. Il y a tous les ingrédients pour faire un beau match de basket et avoir du spectacle.
Avez-vous ressenti une agressivité particulière des Italiens ?
Non, aucune agressivité malsaine. C’est nous qui nous sommes imposés, et qui les avons fait reculer. C’est certain que ce n’est pas évident de jouer contre eux, ils feintent beaucoup, ce sont des truqueurs. Mais ça fait partie du jeu, il faut faire avec, et être plus dur qu’eux.
Au sein de cette équipe de France très remaniée, vous figurez parmi les anciens…
Je fais partie des meubles, et comme l’équipe a été renouvelée ne profondeur, forcément je me sens encore ‘plus ‘vieux’. C’est une responsabilité que j’assume pleinement envers les nouveaux. Je prends plus la parole. Il faut les guider, ils écoutent beaucoup.
Larry Brown était à Vichy pour votre préparation. On dit que vous avez impressionné l’entraîneur des Charlotte Bobcats…
Il m’a un peu parlé, mais il n’y a rien d’autre. Boris (Boris Diaw, qui évolue à Charlotte, ndlr) m’a raconté un peu ce qu’il avait dit, mais pour l’instant ce n’est qu’un nom sur le papier. Si ça doit se faire, je ne pense pas que Valence puisse m’empêcher de partir.
Un départ aux Bobcats serait-il vécu comme une revanche pour vous qui n’a pas été drafté dans le passé ?
Non, pas de revanche. Ce serait juste un accomplissement, je serai simplement très fier.
Deux frères Piétrus (Mike évolue à Orlando) en NBA, ce serait quand même quelque chose…
Ce serait quelque chose de grand. Je ne sais même pas comment exprimer la joie de pouvoir un jour évoluer en NBA. Je serai comme un gamin de 28 ans.