
EuroBasket - Parker : "On ne peut pas s’arrêter sur ça"

Tony Parker - AFP
Tony Parker, est-ce une médaille de bronze à l’orgueil après la déception de la demi-finale ?
C’était un match de fierté et on termine sur une bonne note. Dans les matches comme ça, c’est toujours l’équipe qui le veut le plus qui obtient la médaille. Le public a été incroyable pendant deux mois et c’était important qu’on termine avec une médaille de bronze. On voulait l’or, bien sûr, mais c’est la dure loi du sport. C’est quand même bien ça. C’est une belle médaille de bronze. Un Euro, c’est très relevé et il y a beaucoup de grosses équipes. Regardez la Serbie. C’est une très bonne équipe et ils repartent avec rien alors qu’ils ont fait un gros championnat d’Europe. C’est le basket… Ce bronze n’efface pas tout, mais ça va donner de la motivation pour l’année prochaine pour les JO.
On va donc vous revoir avec les Bleus l’an prochain ?
Bien sûr. Je ne lâcherai pas l’affaire. Ça fait 15 ans que je suis là et j’ai déjà dit que j’irai jusqu’à Rio, donc je compte bien qu’on se qualifie par le tournoi préolympique. On ne peut pas s’arrêter sur ça. Il faut qu’on continue et qu’on aille chercher cette médaille olympique. C’était mon dernier match dans un Euro et j’ai fait beaucoup de sacrifices pour cette équipe donc je suis content de terminer avec une médaille de bronze. Toute l’équipe le méritait. A nous de rester motivés et de revenir encore plus forts l’année prochaine pour faire les JO.
On a senti beaucoup d’émotion chez vous à la fin du match, sûrement votre dernier en France avec l’équipe nationale…
J’ai donné beaucoup pour l’équipe de France et le public nous le rend. Je sens tout l’amour qu’il y a eu. C’est facile de donner de l’amour quand tu es champion d’Europe, MVP ou meilleur marqueur. C’est quand tu es un peu moins bien que tu vois le vrai amour. Et j’en ai eu beaucoup sur les deux derniers jours. C’est incroyable combien tout le monde était derrière moi et cette équipe. C’était mon dernier match officiel en France donc c’était beaucoup d’émotion, comme sur toute cette compétition. C’est pour ça que j’avais envie de rester. J’ai regardé le public… Ça fait bizarre. Ça m’a un peu donné les larmes aux yeux. Sur le podium, j’avais envie de savourer ce moment. J’essayais d’imaginer la fête de malade si on avait eu l’or.