
EuroBasket: les Bleus accueillis en rock stars à Pau
Malgré la chaleur étouffante, environ 4.000 personnes avaient fait le déplacement ce lundi pour assister à l’entrainement des joueurs de l’équipe de France de basket à Pau, dans un Palais des Sports qui n’avait pas vu ça depuis longtemps. Après quelques jours à l’Insep, l’équipe de France de basket a posé ses valises dans le Béarn pour le début de sa préparation en vue de l’Euro qui aura lieu en partie en France au mois de septembre. Elle a pu constater que sa cote de popularité était au plus haut.
C’est parti pour une tournée en mode rockstars, même si Boris Diaw affirmait le contraire lors du rassemblement à l’Insep : « On n’est pas encore les Rolling Stones, tentait-il de temporiser. Mais ça fait plaisir de voir l’engouement qui est créé autour du basket français et de l’équipe nationale en ce moment. Pour nous, ça lance aussi la campagne. » Cette tournée de préparation les emmènera en Finlande, à Nancy, Villeurbanne, en Serbie, à Nantes, en Vendée, à Rouen, Saint-Quentin, Strasbourg, en Allemagne… avant de rejoindre Montpellier pour y débuter la compétition à partir du 5 septembre. « Du fait qu’on se déplace beaucoup, on est obligé de rentrer dans le vif du sujet rapidement, analyse le sélectionneur Vincent Collet. À contrario, l’avantage qu’on a c’est que quasiment tous les joueurs ont déjà fait partie de cette équipe. »
Parker : « Cette pression n’est que du bonus »
Ce déplacement à Pau marque donc le début d’une campagne qui s’annonce sous pression : les Bleus défendront leur titre de champion d’Europe. Mais en plus, ce sera à domicile, devant un public qui s’annonce déjà nombreux à en croire les bonnes ventes de billets pour l’évènement. Malgré tout, Tony Parker reste serein, estimant même que cette pression est un plus pour les Bleus : « Oui il y a de la pression mais moi je trouve que ce n’est que du bonus. Moi j’avais plus de pression en 2011 et en 2013 parce que t’avais cette pression de ramener le premier titre de l’histoire du basket français. La pression, je la ressentais plus avant. Là je me sens bien. Après bien-sûr, je me rends compte de l’attente. Depuis que je suis en France on me parle que de ça. »
Parce que les supporters tricolores sont sans doute conscients d’avoir sous les yeux une génération exceptionnelle : Parker, Diaw, Batum, Fournier, Lauvergne, Ajinça, Gobert, tous jouent en NBA, parfois même les premiers rôles. De là à parler d’une génération dorée… Un statut sur lequel les Bleus ne comptent pas pour autant se reposer. « Je pense qu’il y a eu une responsabilisation de tout le monde, estime Boris Diaw. Tout le monde est arrivé assez prêt dans cette campagne. » Confiants mais prudents.