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EuroBasket : les Bleues n’en feront pas une maladie

Céline Dumerc

Céline Dumerc - AFP

De retour en France au lendemain de leur défaite en finale de l’EuroBasket, les basketteuses tricolores ont évacué leurs frustrations. Pour elles, ce revers contre la Serbie n’a rien à voir avec l’échec très mal vécu en 2013 contre l’Espagne. Et elle n’entrave pas leur marche en avant vers leurs prochains objectifs.

Il y a deux ans, c’était facile. Un petit regard et on voyait perler les larmes au coin de leurs yeux ou couler littéralement le long de leurs joues. Cette fois, les visages étaient marqués. Pour certaines un peu rouge. Pour d’autres peinés. Mais il n’y a pas eu de flots de larmes, pas de cris de douleur, sur le parquet comme dans les vestiaires. L’équipe de France féminine de basket a perdu sa finale d’EuroBasket face à la Serbie et laissé échapper le troisième titre continental de son histoire. Si cette défaite fait mal, elle n’accable pas non plus le cœur des Bleues. Du moins, pas comme celle de 2013, alors que le sacre européen leur tendait littéralement les bras.

« Il y a deux ans, ce n’était pas pareil, rappelle Isabelle Yacoubou, invitée comme quelques-unes de ses partenaires à s’exprimer au micro de RMC Sport. On jouait en France, devant notre public. Pour nous, cette médaille d’or, on l’avait déjà autour du cou. Là, ce n’était pas un acquis d’être en finale. L’équipe en face a aussi eu ses arguments. Quand tu joues une équipe qui est à son maximum, à 150 % contre toi et que tout rentre, tu digères un peu mieux la défaite. » Difficile, en effet, quand on est soi-même en difficulté au tir, de contester le show réalisé par Ana Dabovic (25 points) et Sonja Petrovic (22 pts).

Dumerc : « On a fait le job »

« Il faut reconnaitre aussi que la Serbie a vraiment fait un très grand match, appuie Céline Dumerc. Cette victoire, elles sont allées la chercher. Il faut accepter aussi des fois de perdre contre meilleur que soi. Si on rejoue 3-4 fois la finale, peut-être qu’on les gagne. Mais celle d’hier soir (dimanche) n’était pas pour nous. » Et la capitaine de rappeler que cet Euro est loin d’être à jeter pour les Bleues, et notamment pour les petites nouvelles. « Il faut revenir sur toute la longueur de la compétition, insiste Dumerc. On a fait de belles choses : on a battu l’Espagne, on a battu la Russie. Il ne faut pas oublier que notre objectif minimal était de se qualifier pour le tournoi pré-olympique. On a fait le job. Finir avec une médaille autour du cou, si on nous l’avait dit en début de préparation, on aurait signé tout de suite. »

Et la suite ? A quelques secondes du terme de la finale, lors d’un temps-mort imposé par la coach serbe, la meneuse de jeu des Bleues rappelait à ses troupes les échéances importantes qui allaient arriver. Le tournoi de qualification aux JO… mais pas que. « Avec le nouveau système de qualification, au mois de novembre, on se retrouve avec des matches pour le championnat d’Europe 2017, confie Dumerc. Il y aura deux fenêtres que l’on va connaitre, en novembre et février. C’est un rythme qu’on ne connait pas. Maintenant, si c’est pour revivre ce qu’on a fait à Londres (médaille d’argent, ndlr), effectivement, il n’y aura pas de souci. »