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EuroBasket - France: Parker, version grand frère

Tony Parker et Rudy Gobert

Tony Parker et Rudy Gobert - AFP

Moins en vue lors de la victoire de la France face à la Turquie (76-53), samedi en 8e de finale de l’Euro, Tony Parker n’en reste pas moins influent dans le groupe des Bleus en distillant ses bons conseils aux plus jeunes et en déléguant des responsabilités à des joueurs amenés à devenir cadres.

Les Turcs ont réussi au moins une partie de leur plan samedi face à la France. Ils ont réduit Tony Parker au silence pendant plus de deux quart-temps. Le meneur de poche, Ali Muhammad, lui a posé bien des soucis en le harcelant sur chacune de ses prises de balle. Alors « TP », qui avait collecté deux fautes et trois échecs aux tirs, a pris place sur le banc. D’où il a suivi l’excellente période des remplaçants et de Nando De Colo, repositionné en meneur à sa place. Ce changement de plan a coïncidé avec l’ascendant définitif pris par les hommes de Vincent Collet sur le match. Et Tony Parker a été le premier à saluer la performance de l’excellente rotation française.

En fin stratège qu’il est, il souligne que sa sortie du terrain s’inscrivait dans l’optique de déséquilibrer les plans des Turcs, focalisés sur le lui. « Je réfléchis à ce que j’ai besoin de faire pour l’équipe, explique-t-il. Si Nando et Joffrey (Lauvergne) continuent de jouer comme ça et que les défenses ferment sur moi, il faut que je sois intelligent pour trouver les joueurs qui sont ouverts. » Comme à San Antonio, où il alterne de plus en plus avec Kawhi Leonard et Danny Green, Parker sait s’effacer quand il le faut. Sans jamais oublier son rôle de patron quand il s’agit de maintenir le groupe sous pression.

Lauvergne : « Parker fait partie des joueur que j’ai envie d’écouter »

Et à ce niveau, son influence reste indéniable auprès des plus jeunes comme Evan Fournier, auteur de son meilleur match samedi. « On a eu des discussions avec Evan. Je lui ai rappelé qu’une compétition était longue, confesse Parker. L’objectif de l’équipe, c’est d’être championne d’Europe. Je lui ai dit : "Quand tu auras fini ta carrière, les gens ne se rappelleront que de ta médaille d’or". »

Idem pour Joffrey Lauvergne, l’un des autres hommes en forme face à la Turquie, à qui Tony demande souvent de canaliser son énergie. « Tony fait partie des joueurs que j’ai envie d’écouter, reconnait le joueur de Denver. J’ai beaucoup de choses à apprendre de lui. Des fois, je m’énerve et ça fait partie du truc. » Personne ne s’inquiète donc du jour sans de Parker, « notre leader », enfonce Charles Kahudi. « On n’a pas le profil d’une équipe où un joueur va mettre 30 points, un autre 25 et le reste va faire des écrans, souligne le capitaine Boris Diaw. On a un profil d’équipe où c’est très partagé. »

la rédaction