RMC Sport

EuroBasket - France-Lettonie : le chaudron lillois va rallumer le feu

-

- - AFP

En effervescence lors du huitième de finale entre la France et la Turquie (76-53) samedi, le public du stade Pierre-Mauroy de Lille sera encore une des clés du quart de finale de l’EuroBasket face à la Lettonie, ce mardi (21h). Impressionnés par une telle ferveur, les joueurs veulent surfer sur la vague.

Quand il s’est mis en tête de récupérer l’Euro de basket durant l’été 2014 après le retrait de l’Ukraine en pleine instabilité politique, Jean-Pierre Siutat avait abattu l’une de ses cartes fortes. Alors que la France manque cruellement de grandes enceintes fermées et que Paris-Bercy est actuellement en travaux, le président de la Fédération française de basket-ball (FFBB) avait alors proposé à la FIBA d’accueillir les phases finales au stade Pierre-Mauroy de Lille qui peut se muer en salle indoor.

Un an plus tard, le succès est total. Depuis le début des huitièmes de finale samedi, l’enceinte ne cesse de vibrer avec, en point d’orgue, ce huitième de finale entre la France et la Turquie. Les 26 135 personnes présentes (un record pour un match de basket en Europe) ont fait résonner le parquet, comme rarement en France, lors de l’entrée des joueurs sur le terrain. Et que dire de cette Marseillaise à filer la chair de poule ? Même Tony Parker, qui a déjà joué devant 38 000 personnes à l’Alamodome (à San Antonio), a ressenti des « frissons » au moment de l’hymne. En comparaison, la finale de la Coupe Davis entre la France et le Suisse en décembre dernier n’avait pas atteint de tels sommets.

Collet : « Des valeurs de proximité et de simplicité que les gens perçoivent »

Autant dire que les décibels devraient encore monter d’un cran, ce mardi face à la Lettonie en quarts de finale (21h). L’émulation autour de cette génération exceptionnelle impressionne. « Au basket et en France particulièrement, les gens ne portent pas forcément le maillot parce que ce sont des débardeurs, note Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC. Et là, ils le portent, ils ont des tee-shirts en-dessous. On se croirait aux Etats-Unis. » Comme si les spectateurs venus de toute la France voulaient accompagner les derniers pas de « TP » et sa génération en Bleus alors que les JO 2016 seront la dernière échéance annoncée de cette bande de trentenaires.

Pour Vincent Collet, sélectionneur, une autre raison émarge de cet engouement fabuleux. « Il y a déjà le fait qu’il y ait des stars, Tony en premier chef, mais aussi les autres joueurs NBA qui commencent à être reconnus ça, explique-t-il. Ce sont des stars mais ils ont de la proximité avec le public. Ils ont des valeurs de simplicité que les gens perçoivent. »