
Batum : « 15 heures d’avion pour 15 minutes d’IRM »

- - -
Nicolas Batum, comment gère-t-on un aller-retour comme ça, aux Etats-Unis sur demande de son club, alors que la campagne de qualification de l’équipe de France n’est pas encore terminée ?
Je suis d'abord rassuré par rapport à mon problème d’épaule, dont on est maintenant quasiment sûr que c’est bénin, mais aussi un peu frustré car je voulais être au match ce soir (la France affronte la Finlande pour son dernier match du groupe B du tournoi de repêchage à l'Euro 2009, ndlr). Mais j’ai toute confiance en l’équipe.
Comment ça s’est passé sur place ?
A mon arrivée à Portland, l’ostéopathe de l’équipe de France m’attendait avec le médecin des Blazers. De l’aéroport, on est parti directement à l’hôpital pour passer des IRM. Pendant que je passais ces examens, notre ostéopathe a montré au médecin des Blazers des images de mon match contre l’Italie sur DVD et il a discuté avec lui. En sortant de l’IRM, ils m’ont juste dit que je pouvais rentrer dès le lendemain.
Quelle a été votre réaction ?
J’étais un peu énervé qu’on m’ait fait faire 14-15 heures d’avion pour me faire passer une IRM de quinze minutes et me dire que c’était bon…
Vous pensiez rester à Portland plus longtemps ?
Oui, j’ai cru que je devrais y rester au moins une semaine. Et en fait, je ne suis resté que 21 heures sur place…
Patrick Beesley, le directeur sportif des Bleus, a expliqué que les images de votre match contre l’Italie avaient vraiment été déterminantes (18 points, 8 rebonds, 6 interceptions pour Batum)... Avez-vous pensé à Portland en jouant, en vous disant que vous deviez faire un gros match pour leur montrer que tout allait bien ?
Pour être honnête, oui. Je me suis dit qu’il fallait faire un gros match pour leur montrer que je pouvais jouer, même avec mon problème à l’épaule.
Comprenez-vous la réaction de votre club ?
Oui, le club a voulu se rassurer. D’un côté, c’est normal car on investit beaucoup sur nous. Mais en même temps, cela donne des méthodes un peu bizarres quelquefois. Le plus important que tout aille bien maintenant.
Au final, n’est-ce pas aussi un peu gratifiant de voir qu’un club comme Portland compte autant sur vous après seulement une saison en NBA ?
On va prendre le bon côté des choses et on va dire ça oui. Cela montre qu’il compte vraiment sur moi pour ces prochaines années. C’est vrai que cela fait un peu plaisir aussi.
Après votre victoire concluante sur les Italiens vendredi soir à Pau (81-61), vous êtes d'ores et déjà qualifiés pour la finale de repêchage, qui aura lieu en match aller et retour les 27 et 30 août. A choisir, qui préférez-vous rencontrer en finale entre la Bosnie et la Belgique ? (les Belges reçoivent les Bosniaques ce lundi également)
On va dire la Belgique, c’est moins loin.
C’est moins coupe-gorge aussi ?
Oui aussi. (Rires)
Quand allez-vous retrouver les Bleus ?
Je vais regarder le match (contre la Finlande) ce soir à la télé. Ensuite, on a quelques jours de repos ; le stage ne reprend que vendredi midi. En attendant, je vais me reposer chez moi, tranquillement en famille.