Scandale sexiste en Espagne: des hôtesses de courses auto recrutées sur leur tour de poitrine

Une entreprise au service de l’organisateur des championnats d’Espagne de voitures de tourisme, résistance et Formule 4 a publié une annonce de recrutement d’hôtesses, dans laquelle "un tour de poitrine de 95 ou 100" était "requis". Le tollé est énorme alors que la fonction est menacée.

La présence des hôtesses est régulièrement remise en cause dans les sports automobiles, et plus largement dans les événements sportifs. Personnel accompagnant, éloigné du fait purement sportif, elles agrémentent par leur présence un environnement à dominante masculine. Un nouvel épisode relayé par El Mundo Deportivo ce jeudi alimentera à coup sûr les défenseurs de la fin de leurs fonctions.

Le débat sur la présence des hôtesses relancé

En mire, les prochains championnats d’Espagne de voitures de tourisme, résistance et Formule 4 sur le circuit de Navarre (7 avril). Pour cet événement, l’organisation a délégué le recrutement du personnel à une entreprise spécialisée. Cette dernière a ainsi posté une petite annonce, dont le début ne pose a priori aucun problème. "Nous recherchons deux hôtesses de haut standing, avec des disponibilités pour se rendre sur le Circuit de Navarre le week-end suivant". Problème: la chute, sexiste, imposant un "tour de poitrine de 95 ou 100" dans les conditions de recrutement.

Une discrimination à l’embauche rédigée noir sur blanc, et désormais dans l’œil du cyclone en Espagne. L’organisation s’est dissociée de cette malheureuse prise d’initiative, ne mettant pas fin aux tonnes de critiques pour sexisme qui s’abattent sur l’épreuve.

La F1 arrête les hôtesses, pas le Tour de France

Une réflexion sur la place des hôtesses dans le sport professionnel se pose depuis quelques années. Le cyclisme, et le Tour de France, très friand de son personnel féminin pour animer les podiums et la caravane publicitaire, est en première ligne, alors que les "grid girls" n'existent plus en Formule 1.

L'an passé, la place des hôtesses avait été menacée sur la Grande Boucle, avant d'être confortée par ASO et Laura Flessel, la ministre des Sports de l'époque. Blagues sexistes (du public, des coureurs...), dérives misogynes avaient été mis en avant par les détracteurs, même si nombre d'entre elles font valoir leur droit à travailler lors de ces événements. Le Giro comme la Vuelta ont mis fin au débat en supprimant la fonction. Elles ont depuis été remplacées par des enfants ou des invités en tenues officielles. 

RMC Sport