
Que vaut ce Dakar ?

Cette édition, exportée en Amérique latine, est loin d'avoir convaincue. - -
Des favoris décevants Toutes les têtes d’affiches de la course auto se sont effondré les unes après les autres. Difficile de faire pire. Dès la première étape, le Japonais Hiroshi Masuoka était contraint à l’abandon, victime d’une casse moteur. Luc Alphand, après le malaise de son coéquipier, Nasser Al Attiyah, éliminé pour avoir manqué une série de points de passage obligatoire, et Stéphane Peterhansel, touché lui aussi par une casse moteur, ont également quitté la course plus tôt que prévu. Restait Carlos Sainz, toujours leader à deux jours de l’arrivée. Mais l’Espagnol a abandonné à la suite d’un accident. Une hécatombe difficile à expliquer.
Un parcours saucissonné La moitié des quatorze étapes programmées a été raccourcie, neutralisée, voire carrément annulée. C’est notamment le cas de la onzième étape, entre Copiapo et Fiambala. Au final, sur les 5 591 kilomètres de spéciale initialement prévus, 1 179 kilomètres de tronçon chronométrés ont été supprimés. Près de 21% du total. Les mauvaises prévisions météo, la difficulté de la course et même la découverte de sites archéologiques ont eu raison de la course. « L’esprit du Dakar, c’est ça, estime Luc Alphand. Un Dakar, c’est long et difficile ! » Il n’empêche que ces problèmes d’organisation constituent le gros point noir de cette édition 2009.
Quel rallye en 2010 ? Les organisateurs devraient très prochainement annoncer le choix des pays-hôtes du prochain Dakar. Pour l’instant, deux dossiers sont en compétition. Soit l’Argentine et le Chili continuent d’accueillir la course, soit les organisateurs se tournent vers les pays de l’Est du Maghreb, la Tunisie et la Libye. Une chose est certaine, un retour dans les pays « traditionnels » n’est pas encore envisagé. « La situation qui a conduit à l’annulation du Dakar il y a un an est pire aujourd’hui, admet Roger Kalmanovitz, chargé des relations extérieures en Afrique. Donc, au moment où l’on parle, on ne peut pas dire qu’on va revenir dans l’Afrique traditionnelle du Dakar. »