Mauritanie : le sentiment des concurrents

Après le quadruple meurtre français lundi dernier, les concurrents ne semblent pas craindre les huit étapes en Mauritanie.

Cyril Depres, double vainqueur moto et tenant du titre, veut calmer la polémique : « Je suis attristé par ce qui se passe en Mauritanie. Cependant, ces actes n’ont rien à voir avec la plupart des Mauritaniens que je connais personnellement. Il ne faut pas qu’une polémique s’installe pour quelques barbares… » (voir l’extrait sonore ci-contre)

Bruno Saby participe cette année à son 15ème Dakar. Vainqueur auto en 1993, il ne se fait aucun souci quant au déroulement de la course : « Je fais confiance à l’organisation. Chaque fois qu’il y a eu une menace sur le rallye, ils ont toujours tout fait pour qu’il n’y ait pas de problème. Ce serait d’ailleurs assez stupide de la part de ceux qui ont l’intention d’attaquer le rallye de le faire maintenant, car il sera surveillé comme jamais… » (voir l’extrait sonore ci-contre)

Une situation qui n’inquiète pas non plus Cheikh Yves Jacquemain. Le pilote moto d’origine sénégalaise s’entraîne d’ailleurs régulièrement en Mauritanie : « Il faut savoir que le Dakar est très surveillé par les militaires, explique-t-il. Pour chaque étape, ils vont reconnaître le chemin et tout vérifier. S’il y a vraiment un attentat qui doit se faire, Dakar ou pas, ils vont quand même le faire. On est à moins de 10 jours du départ, ce n’est pas maintenant qu’il faut tout changer. » (voir l’extrait sonore ci-contre) Cheikh Yves Jacquemain est à 18 ans le plus jeune pilote de l’histoire de la compétition.

Même son de cloche enfin pour le pilote mauritanien Zaïdan : « Nous savons tous qu’il n’y a jamais eu ce genre de problèmes en Mauritanie. Je suis en tout cas confiant à 100% et sûr que tout se passera bien. Actuellement, il y a un déploiement important du point de vue de la sécurité dans tout le pays. Je sais d’ailleurs que nos autorités sont très compétentes dans ce domaine ». (voir l’extrait sonore ci-contre)

La rédaction