
Loeb : « Plus difficile que jamais »

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Sébastien Loeb, sept semaines seulement après le rallye de Grande-Bretagne, vous repartez pour une nouvelle saison…
C’est vrai que l’intersaison n’a pas été très longue, surtout quand on considère qu’on a dû faire tous les essais des trois premiers rallyes. L’emploi du temps a donc été assez chargé, mais j’ai réussi à me ménager quelques jours tranquilles pour profiter de ma famille. Et me voilà de nouveau frais pour une nouvelle saison !
Deux ans après votre dernier succès en Irlande, au terme d’un duel mémorable avec Marcus Grönholm, quelles sont vos ambitions cette saison sur ce rallye réputé difficile ?
Je pars évidemment pour la gagne. Après, c’est vrai que ce rallye est très difficile, très piégeux avec des conditions qui nous amènent facilement à la faute (en Irlande, l'asphalte sera sûrement très mouillé, très sale et très glissant, en plus d'être bosselé, ndlr). Mais c’est le début de la saison, alors il faut partir à l’attaque et puis on verra bien.
Le Monte-Carlo, qui ouvrait toujours le championnat du monde des rallyes depuis 1973 (sauf en 1996), ne figure pas au calendrier WRC cette saison. Cela vous a fait drôle de suivre ça de loin ?
Un petit peu, oui. C’est un rallye qui me tenait à cœur. Je réussissais souvent bien là-bas et de plus, il y avait toujours une belle ambiance avec beaucoup de supporters. C’est dommage mais à mon avis, Monte-Carlo reviendra l’année prochaine. Je l’espère en tout cas.
Cette saison, vous ne cachez pas que l’objectif est de remporter un 6e titre mondial…
En ayant déjà gagné cinq titres de suite avec Citroën, comment pourrait-il en être autrement ? L’objectif est là, maintenant la saison est longue. On repart à zéro. L’an dernier, cela n’a pas été facile ; l’année d’avant non plus. Il va falloir se battre de nouveau.
Cette année, l’une des nouveautés est qu’il n’y a plus que douze rallyes (contre quinze auparavant). La régularité sera donc très importante…
L’an dernier, j’ai fait deux erreurs en début d’année et j’ai mis toute la saison à les rattraper. Cette année, je ne pourrai pas me permettre deux erreurs comme ça. Il faudra être plus concentré que jamais.
Avec les retraits de Subaru et Suzuki pour cause de crise économique, il ne reste plus que Ford et Citroën. Comment voyez-vous le rapport de force entre ces deux constructeurs ?
Les années précédentes, on a vu que la bagarre pour la victoire se jouait toujours entre les pilotes Ford et Citroën. Ford a une très bonne voiture aussi, et on a déjà eu de nombreux duels très serrés. Le fait qu’il n’y ait plus que des Ford et des Citroën cette saison risque donc de rendre les courses encore plus difficiles, avec davantage de prétendants à la victoire.