
Loeb : « Personne ne craque »

Loeb-Elena, duo gagnant - -
Sébastien Loeb, quel regard portez-vous sur votre troisième victoire consécutive au rallye de Corse ?
On ne pouvait pas faire mieux. Mais si quelqu’un avait pu s’intercaler entre moi et Marcus (Grönholm), cela nous aurait permis de prendre un peu plus de points. Ca n’a pas été le cas. Marcus a réalisé une très bonne course. Personne n’a été en mesure de le battre pour cette seconde place. Avec cette victoire, nous revenons à 4 points de Grönholm au championnat. C’est mieux qu’avant mais la situation reste tout de même difficile.
Il reste trois rallyes à disputer. Comment voyez-vous cette fin de saison ?
Elle sera serrée. La moindre erreur coûtera très cher. Le prochain rallye au Japon (du 26 au 28 octobre) s’annonce indécis. Il y avait 5s d’écart entre nous l’an passé. Ce qui est certain, c’est que je dois gagner toutes les courses pour assurer la victoire finale au classement général. Marcus a été menaçant tout au long du week-end. Il a pris un très bon départ. On a réussi ensuite à hausser le ton pour passer devant. Mais ça a été très tendu. A mon avis, nous allons assister à une très belle fin de championnat.
Un bras de fer s’est engagé entre vous et Marcus Grönholm. Avez-vous le souvenir d’une aussi longue période de combat avec un autre pilote ?
Non, je n’ai pas le souvenir d’une saison aussi serrée. Ce qui est incroyable, c’est que personne ne craque. On ne lâche rien. C’est une belle bagarre. Comparé à l’an passé, le suspense est maintenu jusqu’au bout. C’est très sympa pour la compétition.
On parle de plus en plus d’un duel à la Prost/Senna. Cela vous inspire quoi ?
C’est une très belle comparaison. Ca fait plaisir d’entendre cela. J’ai trouvé un gros adversaire avec Marcus. Il était plus rapide que tout le monde à ses débuts en rallye. Il a connu ensuite une petite baisse de régime qui doit s’expliquer par le fait que sa voiture était un peu moins performante. Je suis arrivé à ce moment-là, ce qui m’a permis de tout gagner. Aujourd’hui, nous nous retrouvons tous les deux dans une bonne voiture. On peut voir qu’il y a très peu de monde capable de se mêler à la lutte.
Marcus Grönholm mettra un terme à sa carrière à la fin de l’année. Va-t-il vous manquer ?
Tout du dépend du résultat final. Si je gagne, il me manquera. Mais si je perds, ce sera une très bonne chose de le savoir à la retraite. (Rires)