
Le Monte-Carlo trace sa route

L'Espagnol et sa Ford sur les routes enneigées du Monte Carlo, en 1997. Cette année, le rallye roule pour l'IRC. - -
Que reste-t-il du Monte-Carlo ? Deux ans après avoir disparu du calendrier WRC, suite à la règle d’alternance décrétée par la Fédération internationale de l’Automobile (FIA), le célèbre rallye hivernal se porte plutôt bien. Désormais placé en ouverture de la saison IRC (Intercontinental Rally Challenge, un championnat créé en 2007 par Eurosport Events), la course monégasque, qui a débuté ce mercredi et s’achèvera ce vendredi, entretient son mythe. Avec un certain succès. « Nous n’avons pas perdu de notre splendeur, au contraire », jure René Isoart, le commissaire général du rallye.
Cette saison, le Monte-Carlo aurait pu réintégrer le championnat du monde. Mais ses organisateurs ont choisi de poursuivre l’aventure en IRC. Un concept plus en adéquation avec les valeurs de l’épreuve née en 1911. « Les règles du WRC ont trop dérapé ces dernières années, explique Isoart. La FIA a souhaité mettre en place un règlement calqué sur le modèle de la Formule 1. C’était trop restrictif pour les amateurs. »
Kubica et Hirvonen au départ
Pour sa 78e édition, la course organisée par l’Automobile club de Monaco, qui a débuté ce mercredi, présente un plateau de choix avec Robert Kubica, le pilote polonais de Renault F1, Mikko Hirvonen, le vice-champion du monde WRC et Sébastien Ogier, le tenant du titre. « La liste des engagés a fière allure. Ça promet une belle bataille, salive le Français de 26 ans. Le Monte-Carlo reste une épreuve à la saveur particulière. »
Une des rares épreuves où la proximité subsiste entre pilotes et spectateurs. « Les gens peuvent approcher les voitures. C’est convivial et décontracté », apprécie Isoart. En restant fidèle à l’IRC, les organisateurs bénéficient d’une couverture médiatique exceptionnelle. Durant les trois jours de compétition, les chaines d’Eurosport vont retransmettre quatorze heures de direct. Du jamais vu. De quoi réfléchir à l’intérêt d’un retour parmi l’élite. « Nous n’avons pas renoncé au WRC, glisse Isoart. On va voir ce que propose la FIA avant de prendre une décision. »