Le Dakar reprend la route du Sud

L’Amérique du Sud accueillera à nouveau le Dakar en 2010. Son directeur Etienne Lavigne en explique les raisons et avoue garder un œil sur l’Afrique.

Le Dakar sud-américain connaîtra une suite. Malgré quelques ratés et la polémique née de la mort en course du motard français Pascal Terry, le plus célèbre des rallye-raids retournera en Argentine et au Chili en 2010. Le tracé, pas encore finalisé, respectera d’ailleurs plus l’équilibre entre les deux pays hôtes, qui comptaient sur cet événement de portée mondiale pour lancer en fanfare les festivités du bicentenaire de leur indépendance. « On avait une amicale mais très forte pression des deux gouvernements », sourit son directeur Etienne Lavigne, actuellement à Buenos Aires.

Au-delà du symbole, le patron de l’épreuve assure que ce choix est également dicté par des critères sportifs. « Nous avons une envie réelle d’exploiter encore plus le potentiel de territoires dans cette région, assure-t-il. L’accueil a été extraordinaire de la part des millions de personnes venues voir le Dakar l’an passé. Cela nous a donné envie de revenir et je pense que les concurrents vont apprécier une deuxième édition ici. » Une édition qui s’élancera le 2 janvier de Buenos Aires et s’achèvera dans la capitale argentine quinze jours plus tard.

« Garder un coup d'avance »

Malgré cette nouvelle plongée dans la Pampa, les organisateurs conservent la volonté de réexporter prochainement le Dakar sur ses terres d’origine. « On a la volonté de revenir un jour en Afrique, confesse aisément Lavigne. Mais je ne suis pas sûr que la situation ait beaucoup évolué dans les pays qui nous posaient quelques problèmes de sécurité. Aujourd’hui, on est encore en Amérique du Sud, et l’Afrique, on espère y revenir. »

Plusieurs voyages sont ainsi programmés pour constater les évolutions de visu et explorer de nouvelles pistes, notamment du côté de l’Afrique australe. « Aujourd’hui même, on a des réunions avec le ministre des Sports de l’Angola. Ça avance tout doucement, explique Lavigne. On a également eu des contacts avec nos amis mauritaniens pour savoir où en était la situation. On garde le lien avec l’Afrique pour garder un coup d’avance et toujours offrir un Dakar attractif. »

La rédaction - Sylvain Coullon