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Le Dakar aura désormais lieu... en Arabie saoudite

Fin des paysages sud-américains sur le Paris-Dakar

Fin des paysages sud-américains sur le Paris-Dakar - AFP

Le Dakar va désormais se disputer en Arabie saoudite à partir de la prochaine édition en janvier 2020.  L’épreuve de rallye-raid quitte l’Amérique du Sud, où elle se produisait depuis 2009, mais ne retrouve toujours pas l’Afrique.

Nouveau changement de continent pour le Dakar. Après l’Afrique originelle, puis l’Amérique du Sud de fortune, le Moyen-Orient. Et plus précisément l’Arabie saoudite. Amaury Sport Organisation (ASO) révèle ce lundi que le plus célèbre des rallye-raids posera donc ses roues et ses bivouacs dans cette monarchie dès la prochaine édition, en janvier 2020.

Rendez-vous avec le quatrième plus grand désert du monde

Un virage radical pour le Dakar, organisé en Amérique du Sud depuis 2009, et des attentats en Mauritanie qui lui avaient fait fuir l’Afrique après un dernier rallye annulé en 2008. Ce nouveau transfert lui permet surtout de gagner les sentes du second plus grand producteur de pétrole au monde, en vue d’un partenariat géographique probablement de longue durée.

Créée en 1978 par Thierry Sabine, - décédé tragiquement dans un crash d’hélicoptère en compagnie du chanteur Daniel Balavoine en 1986 -, l’épreuve se délocalise vers les contrées sableuses du plus grand pays du Moyen-Orient. Une conférence de presse à Al Qiqqiya le 25 avril prochain devrait permettre d’en savoir davantage sur le mode de fonctionnement de cette nouvelle terre d’accueil.

Ce choix, orchestré par ASO (qui organise par exemple le Tour de France), illustre l’attractivité dont jouit encore le Dakar aux yeux de certains pays. Délaissé par l’Amérique du Sud, qui peinait à s’offrir ses services malgré un public fervent, il rebondit rapidement dans un pays qui pourra proposer "des parcours variés et propices aux itinéraires des plus audacieux", juge David Castera, le directeur actuel de l’épreuve. Dans les faits, les 2,330 M de km2 du désert d'Arabie, quatrième plus grande surface désertique du monde (deuxième de sable), offriront une large possibilité de parcours, et encore davantage si certains des sept pays voisins qui partagent ses frontières sont sollicités.

Le Qatarien Nasser Al-Attiyah (et son copilote français Matthieu Baumel), sacré pour la troisième fois en automobile en janvier dernier, remettra donc sa couronne en jeu sur le sol saoudien. L’Australien Toby Price s’était lui adjugé l’épreuve moto.

Cette acquisition intervient six mois après l’affaire Jamal Khashoggi, - ce journaliste saoudien disparu après une visite de son consulat en Turquie -, qui a nettement terni l’image de l’Arabie Saoudite à l’international. Ryad avait reconnu le décès dix-huit jours après sa disparition mais n’a, à ce jour, jamais fourni d’explications sur les causes de sa mort.

PL