RMC Sport

Despres : « Trop de galères »

-

- - -

Cyril Despres connaît un début de Dakar cauchemardesque. Relégué à plus d’1h30 de Coma, Despres a sans doute perdu la course.

Le sort a décidé de s’acharner sur Cyril Despres. Ou plus précisément sur sa moto. Deux jours après avoir crevé en pleine pampa argentine, le pilote KTM a remis ça hier lors de la troisième étape. « Depuis ma crevaison, j’avais du mal à croire aux chambres à air. Ce matin (hier matin), j’ai mis un bib mousse et au bout de 200 kilomètres, il était à plat. C’est compliqué si je ne peux pas utiliser des chambres ni des bib mousse », a confié ce dernier à l’issue de la course. Pourtant, tout avait bien commencé pour le Français. Une deuxième place hier matin lors des premiers coups de guidon de l’étape du jour, disputée entre Puerto Madryn et Jacobacci. Et une confiance retrouvée. On pensait le vainqueur moto du dernier Dakar reparti de plus belle pour défendre honorablement son titre. Finalement, c’est Marc Coma qui a franchi en conquistador la ligne d’arrivée… une heure deux minutes et 50 secondes avant Despres.

Une deuxième victoire d’étape dans ce Dakar pour l’Espagnol qui renvoie un peu plus Despres à ses doutes. Après sa remontée de dimanche, l’espoir était encore de mise pour le pilote KTM. Mais cette fois, ce ne sont pas 41 minutes, mais une heure 32 minutes et 50 secondes qui séparent Coma, leader incontesté de la catégorie moto après trois étapes, de Despres. Un gouffre. « Aujourd’hui c’est encore beaucoup de temps perdu. Je n’ai pas de solution. Je ne vois pas mon avenir : en trois jours, j’ai eu trois galères. J’ai du mal à y croire. Aujourd’hui je ne suis pas sûr d’avoir les moyens techniques de gagner le Dakar. » En face, tout roule pour Coma. Les quelques soucis déjà rencontrés sont oubliés. « J’ai pu aller à mon rythme. C’était une étape rapide, avec une partie très technique. Pour l’instant nous évitons les problèmes. Chacun fait sa stratégie et nous on est bien. » Despres, à nouveau spectateur hier, aimerait pouvoir en dire autant.

La rédaction - A.D.