
Alphand : « Ce Dakar tient ses promesses »

Comment jugez-vous ce Dakar 2009 ?
Il tient ses promesses. Comme on s’y attendait, c’était une édition très difficile. Au niveau de l’engouement et du public, c’était vraiment fabuleux. Il y a eu un accueil absolument terrible. Les gens voulaient aider, ils étaient souriants. C’était une très belle édition.
Votre abandon, après le malaise de votre copilote, est une grosse déception …
Bien sûr, parce qu’on se prépare longtemps et qu’on bosse… Mais sportivement, on était un petit peu en-dessous cette année. Il faut dire bravo aux autres. La concurrence a bien travaillé. J’abandonne sur quelque chose qui n’est même pas un fait de course. Il y a des choses plus importantes que le sport. J’ai vraiment eu très peur quand Gilles a fait un malaise. Les premières minutes n’étaient pas évidentes. Je ne regrette à aucun moment d’avoir pris la décision d’abandonner. Les secours sont venus assez vite et ça s’est bien passé.
On parle beaucoup de la difficulté des étapes. Les organisateurs ont-ils sous-estimé le parcours ?
Pas du tout. Je m’attendais exactement à ça. C’est l’esprit du Dakar. C’est long et difficile, qu’il se passe en Afrique ou ailleurs. Finir un Dakar, ça se mérite ! L’organisateur essaye de faire au mieux au jour le jour.
Le décès de Pascal Terry a entraîné une inquiétude atour des conditions de sécurité. Comment l’avez-vous ressenti ?
C’est toujours malheureux de décéder sur une épreuve sportive. Personnellement, mon copilote a eu un malaise, j’ai actionné ma balise et dix minutes après, il était secouru. Tout le monde travaille pour garantir la sécurité sur le Dakar, qu’il s’agisse de celle des concurrents ou des populations traversées. Mais personne n’est jamais parfait. Il y a des risques. Il y a eu beaucoup de polémiques. Quand on est concurrent sur le Dakar, on a du mal à suivre et on n’a pas la même vision qu’en France. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. Je ne peux pas me permettre de porter un jugement tout de suite.