
Mort d'Anthoine Hubert: "Dans ces circonstances, le corps humain a ses limites", dit Jean-Luc Roy
Malgré toutes les avancées de ces dernières années en matière de sécurité, le monde du sport automobile est endeuillé par la mort d'Anthoine Hubert. Le pilote français de 22 ans a trouvé la mort samedi sur le mythique tracé belge de Spa-Francorchamps, à la suite d'un terrible accident impliquant plusieurs monoplaces au début de la course de Formule 2, l'antichambre de la F1.
Le jeune espoir tricolore, membre de la filière Renault, a été percuté de plein fouet par la voiture de l'Américain Juan Manuel Correa au sommet du Raidillon de l'Eau Rouge, le fameux mais dangereux enchaînement de courbes sur une côte raide de 17%. Un choc d'une violence inouïe que la cellule de survie, monocoque en fibre de carbone conçue pour protéger au maximum les pilotes, n'a pu absorber, comme l'explique Jean-Luc Roy, membre de la Dream Team RMC Sport.
"Il faut savoir que, même en F2, on est à 270-280 km/h au sommet du Raidillon. Donc le pilote qui le suivait n'a absolument rien pu faire. Malheureusement, la monoplace a été pratiquement coupée en deux. Dans ces circonstances-là, on comprend bien que le corps humain a ses limites, malgré tous les crash-tests que l'on peut faire passer aux monoplaces", explique Jean-Luc Roy, qui invoque "la fatalité" sur un tel accident.
"The show must go on"
Selon lui, le bilan aurait pu être encore plus lourd sans la présence sur les monoplaces du halo de sécurité (destiné à protéger la tête des pilotes) qui a peut-être "sauvé la vie" de Juan Manuel Correa, parti en tonneaux. L'état de santé de ce dernier était stable, dimanche matin.
Le drame a provoqué l'annulation de la deuxième course de F2 qui était prévue dimanche, mais le Grand Prix de Belgique de Formule 1 a été maintenu. Une décision que comprend Jean-Luc Roy: "Comme je l'ai dit, the show must go on. Je crois que tous les pilotes, Anthoine Hubert inclus, souhaiteraient que le show continue parce que ça fait partie de leur vie".