
Vasseur : « Lewis sera champion du monde »

Le Britannique partira en pole au Japon - -
Lewis Hamilton en F1, ça ne faisait pour vous aucun doute ?
Le deal avec McLaren a toujours été très clair. Il devait gagner le championnat GP2 pour passer l’étape supérieure. Lewis avait la pression du résultat. Mais avec les victoires qui s’enchaînaient, il a vu arriver la F1 à grande vitesse. Par contre, il n’a jamais mis les pieds dans une McLaren avant qu’il ait gagné définitivement le GP2. Lewis est arrivé en F3 Euroséries en 2005. Malgré son jeune âge, il a fait preuve d’une maturité hors normes. Il a été élevé dans le monde du sport automobile de haut niveau et à côté de cela, il a été encadré par McLaren dès son plus jeune âge. Il était donc à bonne école.
Quel regard portez-vous sur sa première saison en F1 ?
Je suis forcément un peu surpris. C’est facile de dire aujourd’hui qu’il allait avoir de bons résultats. Quand on est pilote de GP2, on n’a pas l’exposition médiatique que l’on connaît en F1. Il avait tout à découvrir du monde de la F1, à commencer par les circuits. Il y avait quand même de nombreuses incertitudes. Je ne suis pas surpris de ses résultats mais de la manière dont il a réussi à gérer tout cela. C’est pour moi la clef du succès. C’est vraiment remarquable.
Par rapport aux autres pilotes, qu’est-ce qu’il a de plus ?
C’est indéfinissable. Ce n’est pas un pilote qui va freiner plus tard ou passer plus vite dans une grande courbe. La différence ne se fait pas là. Lewis arrive simplement à faire tout ce qu’il faut au bon moment. S’il doit sortir un gros chrono, il le fera lors des dernières minutes des qualifications. Si le championnat se joue dans les dernières courses, il répondra présent. Il est très fort mentalement.
Que pensez-vous du duel Hamilton/Alonso ?
Le challenge paraissait osé pour Lewis en début de saison. Il se confrontait tout de même au double champion du monde des pilotes. Il est évident que Lewis a énormément appris au contact d’Alonso. On apprend toujours d’un coéquipier, surtout quand il est bon. Lewis a toujours eu cette faculté à tirer profit des informations fournies par son coéquipier. Tout le monde a toujours présenté Lewis comme un garçon gentil, poli. C’est effectivement le cas. Mais quand il est dans la voiture, il devient un champion. Jusqu’à la limite du correct, il fera tout pour l’emporter. Il ne faut donc pas imaginer qu’il laissera la porte ouverte à Alonso. Lewis est rude compétiteur.
Quel est votre pronostic pour cette fin de championnat ?
Je pense que Lewis va l’emporter. Sur les trois courses qu’il reste à disputer, il est capable d’un exploit sur un grand prix et de créer un écart définitif. Si Lewis devient champion du monde, je serai bien évidemment très fier. Notre vocation est de faire de la formation. Voir sur la grille de départ quatre ou cinq pilotes qui viennent de chez nous est déjà une fierté. Alors c’est d’autant plus gratifiant quand les résultats suivent.