
Schumacher : « J’ai de nouveau le feu sacré »

- - -
Michael, comment l’idée de revenir à la compétition vous est-elle venue ?
Je dois reconnaître que l’idée d’évoluer dans un team 100% allemand a joué dans ma décision. J’imagine que n’importe quel pilote allemand aurait agit de la sorte. Mes retrouvailles avec Ross Brawn m’ont aussi motivé à franchir le pas. Mais c’est par-dessus tout mon envie de recourir qui a été déterminante. Quand Ross m’a demandé au Grand Prix d’Abu Dhabi (le dernier de la saison, le 1er novembre, ndlr) si j’imaginais revenir un jour en F1, je ne me sentais pas prêt. Mais quand il m’a rappelé deux semaines plus tard, j’ai compris que la passion était de nouveau là. J’avais le feu sacré.
La décision de quitter Ferrari, votre équipe historique, n’a pas du être simple à prendre…
Ça n’a pas été une décision facile. Pendant longtemps, j’ai toujours cru que je terminerai ma carrière chez Ferrari. J’ai travaillé avec la Scuderia pendant 14 ans et on a connu de grands moments. La majeure partie de ma vie de pilote est « rouge » et j’ai un attachement très fort envers les gens du team qui ont conçu des voitures extraordinaires pour moi. Ferrari restera une écurie à part, même si on va se retrouver sur les circuits comme compétiteurs. Je suis certain que Ferrari va regagner sa force d’antan étant donné que l’équipe est très forte et très impliquée.
Vous intégrez une équipe ambitieuse qui s’appuie sur la structure des champions du monde Brawn GP…
Mercedes représente un nouveau défi pour moi. Je n’ai aucun doute sur les capacités de l’équipe. La combinaison du savoir faire de Mercedes et l’équipe championne du monde en titre est très prometteuse. Je m’attends à ce que les duels sur la piste soient électriques. J’ai le sentiment de parfaire la boucle chez un constructeur qui m’a lancé en F1 et que je retrouve aujourd’hui.
A 41 ans, comment vous sentez-vous physiquement ?
Je me sens bien. J’ai retrouvé mon niveau passé en suivant un programme d’entrainement spécifique cet été. Je ne ressens plus de gêne au cou. Je peux faire les mêmes exercices qu’à l’époque où je courais. C’était quelque chose d’impossible à faire cet été, cinq mois après mon accident en moto.