Réglementaire ou pas la Brawn ?

Les ex-Honda ne cessent d’alimenter les discussions. Au cœur du débat ces derniers jours, l’arrière des monoplaces de la firme installée à Brackley, accusées par leurs détracteurs de leur conférer une vitesse selon un procédé non-réglementaire.

Le paddock ne parle que de ça. La forme des Brawn GP et notamment de leurs diffuseurs. Les diffuseurs, un élément crucial à l’arrière de la voiture, développés différemment à la concurrence, semblent être à l’origine de la pointe de vitesse des ex-Honda. Rubens Barrichello défend son équipe, qui s’est préparée toute la journée dans la confidentialité, cachée derrière de grands panneaux blancs, qui n’ont laissé entrevoir que les capots moteurs de la machine. « Quand quelqu'un est derrière, il lui est plus facile de dire que l'adversaire enfreint les règles que de reconnaître qu'il a fait un meilleur travail », a déclaré le Brésilien à Marca. Les adversaires des Brawn, emmenés par Renault, pour qui le patron Flavio Briatore avait déclaré les diffuseurs « illégaux », réunissent les preuves techniques pour alimenter un possible recours en justice devant la FIA. Le patron de l’organe suprême de la Formule 1, Max Mosley, s’est déjà prononcé en faveur des Brawn, en qualifiant d'« intelligente » l'interprétation du règlement par Ross Brawn, l'ancien ingénieur Honda qui a racheté et relancé l'écurie. Après la saga pour savoir si les voitures seraient au départ du Grand Prix de Melbourne, on se demande maintenant si elles ne seront pas déclassées à l’arrivée.

La rédaction - Guillaume Navarro