
Red Bull, l’année de la chute ?

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Les neuf victoires de suite de Sebastian Vettel et sa Red Bull pour clôturer l’exercice 2013 vont-elles trouver une suite en 2014 ? Si certains aimeraient parier sur la survie de la série du quadruple champion du monde allemand, autant les prévenir : sauf miracle, ils peuvent dire au revoir à leur argent. Dominatrice comme jamais la saison dernière – titre des constructeurs avec 236 points de plus que Mercedes, Vettel sacré chez les pilotes avec 155 points d’avance sur Fernando Alonso et sa Ferrari –, l’écurie autrichienne va certainement devoir apprendre à rentrer dans le rang.
Avec la difficulté de s’adapter à la nouvelle réglementation, notamment sur le plan toujours sensible du moteur, Red Bull a connu des essais hivernaux catastrophiques. Propulseur Renault pas encore prêt, monoplace jugée trop extrême dans son développement, les problèmes de fiabilité douteuse se sont accumulés et ont empêché Red Bull d’aller au bout de ses simulations de course. A l’heure actuelle, la voiture bleue parait incapable de terminer une course.
Vettel : « Terminer la course serait déjà un succès »
Le Dr Helmut Marko, conseiller spécial du patron de l’écurie Dietrich Mateschitz, a évalué le retard de ses troupes à deux mois – obligeant les membres de l’équipe a travaillé d’arrache-pied pour rattraper un maximum avant l’ouverture de la saison – et expliqué que le talent de Vettel ne suffirait peut-être pas à éviter les désillusions. « Nous faisons face à des problèmes complexes, a expliqué Marko au journal autrichien Salzburger Nachrichten. Nous ne pouvons les résoudre qu’en coopération avec Renault. Malheureusement, nous allons de problème en problème et nous sommes clairement en retard sur notre calendrier. De quoi serons-nous capables en Australie ? Difficile à prédire. » En plein doute devant ce retard, Sebastian Vettel a tiré lui-même la sonnette d’alarme en perspective du Grand Prix d’Australie, le week-end prochain, premier rendez-vous de l’exercice 2014 : « Terminer la course serait déjà un succès ».
Et si l’on voulait encore un signe d’une écurie consciente de ses problèmes, Dietrich Mateschitz a apporté de l’eau à ce moulin : « Notre domination va peut-être prendre fin. J’ai deux sentiments à ce propos : en tant que fan de F1, je suis heureux car ce championnat s’annonce très intéressant et équilibré ; en tant que propriétaire d’une écurie, j’accepte les nouvelles règles comme un défi à relever ». Et celui qui détient 49% de la célèbre boisson énergisante à succès d’insister pour tenter de rassurer : « Pendant quatre ans, Sebastian Vettel a eu une voiture gagnante avec Red Bull. Je ne pense pas qu’il aura de problèmes pour affronter la situation actuelle. Comme toute l’équipe, il accepte le défi. » Si les premiers Grands Prix devraient servir de tests grandeur nature, les employés de l’écurie espèrent, en coulisses, retrouver la performance après trois ou quatre courses. En espérant bien sûr que la concurrence n’ait pas trop pris d’avance d’ici là. Red Bull et Vettel vont passer de chassés à chasseurs.
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