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Prost : « Ca fait 20 ans que je suis inquiet pour le Grand Prix de France »

Alain Prost pourrait s'engager dans le projet de Flins, porté par le Conseil général des Yvelines

Alain Prost pourrait s'engager dans le projet de Flins, porté par le Conseil général des Yvelines - -

A Val-Thorens pour la reprise du trophée Andros, Alain Prost nous parle de l'abandon du projet d'un Grand Prix au Val d'Europe, et de ses espoirs pour une alternative à Flins.

La probabilité de revoir un jour un Grand Prix de France de Formule 1 dans le calendrier de la FIA, l'épreuve étant déjà supprimée pour la saison 2009, a pris un sacré coup dans l’aile avec l’annonce mercredi par Lagardère Sports du retrait du projet de créer un circuit au Val d’Europe. Largardère Sport s’était associé à l’exploitant de parcs de loisirs, Euro Disney, dans un projet mené par l’ancien pilote Alain Prost, et avec la bénédiction de Bernie Ecclestone, grand argentier de la F1.

Alain Prost, deux ans sans Grand Prix de France, c’est de nature à vous inquiéter ?
Moi ça fait 20 ans que je suis inquiet. Quand j’étais champion du monde en 85, j’ai dit c’est l’arbre qui cache la forêt. Il n’y rien derrière qui continue ce que les gens ont fait depuis les années 75 avec Renault et Elf. Mais il y avait une vraie volonté sportive, du sponsor et du constructeur, politique aussi. On n’a pas cette culture du partenariat du sport automobile et depuis quelques temps, le sport auto est très attaqué.

Est-ce qu’aujourd’hui la France a encore envie d’avoir un Grand Prix ?
On rentré dans cette ère sans pollution sans nuisance mais d’une manière tellement peu objective qu’on ne peut plus rien faire. La France est le pays touristique par excellence, on parle de nuisance mais ce Grand Prix est extrêmement important au plan de l’image et de l’économie. Si on n’est pas capable de garder des événements comme ça et ils sont rares peut-être qu’on perdre Roland-Garros pour les mêmes raisons. C’est très grave pour un pays. Ne perdons pas ça.

Vous venez de renoncer à votre projet mené conjointement avec Lagardère Sports. Vous pouvez aller vers un autre dossier, on parle de celui de Flins ?
A partir du moment où on est seulement un dossier privé et qu’il n’y a pas d’aides ce n’est pas possible. On ne peut pas dépenser l’argent qu’on n’a pas. Au début il n’y avait que notre projet en promoteur potentiel. Si il y a un autre projet, et si Bernie Ecclestone le veut, on essaiera d’en faire le meilleur dossier possible.

La rédaction