Pic : « Premier objectif atteint »

Le Français de 21 ans pilotera une Formule 1 l’an prochain. Charles Pic s’est officiellement engagé avec Marussia Virgin Racing. Un défi qu’il se dit prêt à relever, malgré le peu de temps dont il dispose pour apprivoiser son nouvel environnement.

Charles, quel sentiment vous anime à l’heure d’officialiser vos débuts en F1 ?

C’est beaucoup d’émotion. J’y travaille dur depuis plusieurs années. On a atteint le premier objectif qui était d’entrer en F1. C’est super pour moi et pour toute l’équipe qui m’a soutenu et épauler. Maintenant, il va falloir apprendre vite pour arriver à gagner à moyen terme.

Vous sentez-vous déjà dans la peau d’un pilote de F1 ?

Oui, je réalise. Je suis conscient que je serai au départ de la première course l’an prochain en F1. Mais ça ne change pas la personne que je suis. Je suis très heureux, mais je sais que c’est un nouveau challenge. Il y a beaucoup d’informations à assimiler. Il va falloir le faire rapidement pour être dans le coup et au niveau de mon coéquipier (l’Allemand Timo Glock, ndlr) qui a beaucoup d’expérience.

Comment s’est déroulée votre première prise de contact avec l’équipe de Marussia Virgin Racing, il y a deux semaines à Abu Dhabi ?

C’était ma première fois dans une F1. Il y avait beaucoup de nouvelles choses à assimiler. Notamment au niveau des performances de la voiture. Il y a plus de puissance. Ça a nécessité un petit temps d’adaptation. Il y a aussi beaucoup de paramètres à gérer pendant un tour de piste. Ce n’est pas évident. Il a aussi fallu s’intégrer dans l’équipe.

Selon vous, est-ce plus difficile de se faire remarquer dans une « petite » écurie ?

Non, pas du tout. Beaucoup de très bons pilotes ont démarré dans de petites écuries. Ça n’empêche pas de se faire remarquer. Ça passe par le travail fourni. On n’est pas comparé de la même manière. Dans une écurie moins expérimentée, on ne va pas attendre de nous qu’on aille marquer des points. Mais on sera évalué. Et si on fait du bon travail, on peut être remarqué.

Avez-vous déjà échangé avec Glock, votre futur coéquipier ?

Non, pas encore. Je ne l’ai jamais rencontré. Je n’ai roulé qu’une fois avec l’équipe, à Abu Dhabi. Il était déjà rentré. Je pense que je le rencontrerai en fin d’année. Ou au plus tard au début de l’année prochaine.

Est-ce une nouvelle carrière qui débute pour vous ?

Je suis plutôt dans la continuité. Mais il y a une grosse étape. Il faut en être conscient. Je vais devoir travailler et être capable de progresser très vite. On n’a que quelques jours d’essais avant la première course. Ça ne me laisse pas beaucoup de temps.

Comment va se dérouler votre préparation ?

Ça va être deux mois très chargés. Il va falloir que je continue mon programme physique. Je vais aussi me consacrer à toute la partie technique, pour prendre le maximum d’informations avant le début de la saison.

Propos recueillis par Antoine Arlot