
Loeb : « Noël avant l’heure »

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Sébastien, quel sentiment éprouvez-vous après avoir roulé au volant de la Renault R 26 ?
J’ai eu une occasion unique d’essayer une F1. Je ne voulais pas rater cela. Ce sont des sensations nouvelles pour moi. C’est complètement différent du rallye. Les pilotes aiment bien découvrir de nouvelles choses. Ca a été une superbe expérience.
En 2004, vous aviez eu l’occasion d’essayer le prototype Pescarolo-Judd sur le circuit du Mans. Quelles différences avez-vous constaté avec une F1 ?
Ca accélère plus fort, ça freine plus tard. On passe également plus vite en courbe parce qu’on a plus d’appui aérodynamique. Mais ça se conduit de la même façon. Une F1 esr plus légère, plus agile. On sent un peu moins le poids dans les épingles que dans un prototype. Et dans les grandes courbes, on est un peu plus collé au sol.
Sur le plan chronométrique, avez-vous des chiffres ?
A la fin, j’étais à moins d’une seconde de Heikki Kovalainen (1’05’’547 contre 1’04’’552 au finlandais). Mais il y a grande différence entre faire quelques tours et un grand prix. C’est la même chose pour un pilote de circuit. Pour passer au rallye, il faut assimiler le système de notes.
Jacques Laffite estime que vous pourriez très vite intégrer le top 10. Qu’en pensez-vous ?
(Rires) OK, on va essayer alors ! Ca donne envie de continuer parce que c’est nouveau. Mais il ne faut pas rêver. Les pilotes de F1 sortent du karting. Ce n’est pas en réalisant vingt tours que je vais devenir pilote de F1.
Avez-vous souffert physiquement ?
Ca a tiré dans la nuque. Mais c’est normal puisque certains pilotes de F1 rencontrent également ce problème. Ils ont des entraînements spéciaux. Les g latéraux tirent la tête. Au bout d’un moment, ça commence vraiment à tirer.
Cette année 2007 se termine de la plus belle des manières…
Il y a eu la naissance de ma fille il y a deux semaines, le titre de champion du monde le week-end dernier, l’essai de F1 aujourd’hui (hier). C’est vraiment Noël avant l’heure.