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Le patron des sports auto français veut « se battre pour un Grand Prix en France »

Nicolas Deschaux, le président de la Fédération Française du Sport Automobile, juge l’hypothèse d’une arrivée de Jean Todt à la tête de la FIA comme un atout pour récupérer un Grand Prix de France.

Nicolas Deschaux, soutiendrez-vous Jean Todt (ancien patron de Ferrari) lors des élections à la présidence de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) prévues en octobre ?
On soutiendra évidemment Jean Todt. Il n’y a aucun doute à ce niveau là. Son parcours parle pour lui. Il a une expérience universelle dans le sport automobile du fait de sa qualité de pratiquant. Il a été directeur de différents départements de constructeurs. Il a une parfaite connaissance de ce que sont les enjeux d’une entreprise et la FIA est une grosse institution. Il a été directeur général de Ferrari. Il a également une grande expérience de ce qu’est la FIA puisqu’il a siégé de nombreuses années au Conseil Mondial du Sport Automobile. De manière transversale, Jean a toujours su démontrer un sens du management aiguisé. Il sait gouverner en équipe et je pense que c’est ce dont à besoin la FIA aujourd’hui.

Où sont les projets du futur Grand Prix de France ?
C’est difficile de retrouver une place en F1. Les temps sont durs sur le plan économique. Les contraintes administratives pour monter ce genre de projets sont également très lourdes à surmonter. Mais on reste attentif. On a identifié plusieurs projets, on continue à se battre pour essayer de retrouver un Grand Prix de France. Dans cette optique, un responsable français à la tête de la FIA pourrait nous faciliter la tâche.

Quel regard portez-vous sur les performances des pilotes français ?
Accéder à la F1 est quelque chose de très compliqué. Nous avions aidé Sébastien Bourdais à l’époque dans son programme en Formule 3000. On s’est félicité qu’il puisse courir en Formule 1. Aujourd’hui, notamment grâce à Renault, Romain Grosjean arrive. C’est peut-être le début d’une nouvelle génération ca on a des jeunes derrière qui démontrent un très gros potentiel, à l’image de Jules Bianchi.

Romain Grosjean, de nationalité franco-suisse, peut-il être pleinement considéré comme un pilote français ?
Oui, c’est un pilote français. D’abord parce que depuis plusieurs années il court sous licence française. Il a intégré le programme équipe de France de la Fédération française du sport automobile sous le capitanat de Jean Alesi. On l’a également aidé financièrement. On a toujours entretenu des relations de proximité très fortes avec Romain Grosjean. Donc sportivement il est parfaitement français.

La rédaction - Antoine Wargnier