
Le GP de France à Sarcelles ?

Le prochain Grand Prix de France ne manque pas de prétendants - -
Quels sont les atouts d’une ville comme Sarcelles, quels sont les atouts surtout d’un projet comme celui proposé par la commune valdoisienne, comparé aux dossiers Melun, Magny-Cours 2 et Disneyland dans l'optique d'un Grand Prix de France flambant neuf en 2010 ? Jean-Pierre Beltoise, ancien pilote de F1 favorable au site de Sarcelles, nous livre, selon lui, les principales qualités de la ville banlieusarde. « D’abord, la proximité de Paris, la proximité des aéroports, la politique du Val d’Oise de développer des sites défavorisés, la proximité de sites comme Chantilly, Ecouen qui nous permettra de créer un parc automobile et multisports dans lequel les gens se sentiront bien. Je pense que l’aspect social-économique sera important puisqu’il ne s’agira pas juste de monter un Grand Prix de Formule 1. Il y aura une forte dimension sociale avec de la création d’emploi ».
Si Sarcelles a des arguments, ces derniers seront-ils assez séduisants pour retenir l’attention de Bernie Ecclestone ? L’argentier de la FIA souhaite un Grand Prix de France clinquant, glamour. Est-ce que la perspective de voir un circuit en pleine banlieue lui apparaîtra comme un projet sexy ? François Pupponi, le maire de Sarcelles, défend sa commune bec et ongles. « Bien entendu que cette image nous colle à la peau. Mais on n’est pas dans des quartiers difficiles. On est à 15 kilomètres de la capitale de la France, on est au cœur d’un site historique, au pied du château d’Ecouen, à 15 kilomètres du château de Chantilly. On est au cœur de l’histoire de France. Si on n’est pas capable de développer ces quartiers-là et ces territoires-là, on officialise le fait que ces lieux sont définitivement abandonnés. Je n’ose pas y croire surtout que dans ces quartiers, il n’y a pas que des difficultés, loin de là. La meilleure manière de ne pas les stigmatiser, c’est justement de construire à proximité de ces quartiers des infrastructures d’intérêt international, comme la France l’a fait il y a dix ans avec le Stade de France ».