La guerre des trois

Trois pilotes pour un titre : Hamilton (107 points), Alonso (103) et Raïkkönen (100). Le Grand Prix du Brésil, dernière course de la saison, s’annonce explosif.

L’an passé, sur le même circuit d’Interlagos, Fernando Alonso remportait son deuxième titre de champion du monde des pilotes devant Michael Schumacher. Le pilote espagnol peut récidiver cette année. « C’est difficile de revenir en arrière et de se remémorer les émotions de l’an passé. J’avais connu une fin de saison très difficile. Michael Schumacher me reprenait des points à chaque course. Je voyais fondre mon avance au championnat du monde. C’était une bataille très rude. Quand j’ai remporté le championnat ici, j’ai ressenti une émotion très particulière. Si jamais tout se passe bien ce week-end et que j’ai de nouveau la possibilité de revivre ces sensations, qui sait si ça sera plus fort ou moins fort. C’est très difficile à prédire » explique l’Espagnol.

Le challenge est de taille pour le pilote McLaren. En effet, ce n’est plus un mais deux adversaires qu’Alonso doit combattre : son coéquipier Lewis Hamilton et Mika Raïkkönen, fer de lance de Ferrari. Ce n’est un secret pour personne, Ron Dennis a donné clairement sa préférence à Lewis Hamilton. McLaren a toutefois assuré que l’équité sera respectée entre les deux pilotes pour ce dernier Grand Prix de l’année. Le doute mérite tout de même d’être soulevé, surtout que Norbert Haug, vice-président de Mercedes, a confirmé aujourd’hui le départ de Fernando Alonso à la fin de la saison. De son côté, Mika Raïkkönen n’a pas d’autre solution que d’attaquer et de compter sur une contre-performance des deux pilotes McLaren. Le Finlandais part de loin mais il pourrait profiter de la guerre interne qui existe chez les voisins anglais.

Pour faire bonne figure, Alonso et Hamilton ont enterré la hache de guerre lors de la première conférence de presse organisée à Interlagos. Morceaux choisis avec Lewis Hamilton : « Malgré ce que la presse a pu dire, je crois que nous avons passé cette année une assez bonne saison tous les deux. Les médias ont voulu mettre des barrières entre nous mais ils n’ont pas réussi. Nous avons très bien travaillé ensemble et nous continuons à le faire. » Et Fernando Alonso, qu’en pense t-il ? « Je suis entièrement d’accord. Comme l’a dit Lewis, la presse a essayé de dire beaucoup de choses sur nous. C’est complètement faux. Nous n’avons jamais eu de problèmes. Evidemment, nous nous battons sur la piste. Mais en dehors de cela, nous avons une bonne relation. C’est toujours le cas aujourd’hui » On en reparle dimanche soir ?

La rédaction - Julien Fébreau