RMC Sport

L’orgueil retrouvé de Ferrari

-

- - -

Absente des podiums depuis le début de la saison, la Scuderia termine à Monaco sur les talons des deux Brawn GP avec Räikkönen (3e) et Massa (4e).

La course

Felipe Massa a le sourire jusqu’aux oreilles : « Ferrari est de retour dans la bagarre, exulte t-il. Nous avons prouvé que nous avons une voiture performante. Nous avons été compétitifs du début à la fin de la course ». Le Brésilien avait déjà oublié le bouchon Vettel, qui avait ruiné ses espoirs de podium en début de course. Malgré une pression de tous les instants sur le jeune Allemand, le vice-champion du monde n’est pas parvenu à trouver la porte, sur une piste monégasque où dépasser est aussi rare que de trouver un yacht de moins de 30 mètres dans le port.
Troisième et quatrième derrière les intouchables Brawn GP de Button et Barrichello, les pilotes Ferrari ont réellement débuté leur saison en Principauté, même s’ils savent que l’écart demeure important sur une piste qui ne révèle que peu les qualités intrinsèques d’une monoplace. Motivés, les Rouges savent qu’ils ont peut-être fait en Espagne et à Monaco le pas nécessaire pour revenir aux avant-postes avec régularité pendant le reste de la saison, là où les grands rivaux que sont McLaren et Renault restent en difficulté. Triple vainqueur en Turquie, où se tiendra la prochaine manche, Massa voudra poursuivre dans cette dynamique sportive et jouer la gagne au plus vite. « Quatrième, c’est bien, gagner, c’est mieux ! » Rendez-vous à Istanbul dans quinze jours.

Les coulisses

Le week-end monégasque n’a pas levé la menace de Ferrari de boycotter la saison prochaine si les futurs règlements de la FIA n’étaient pas modifiés. Vendredi prochain on saura. C’est la date butoir imposée par la FIA aux équipes pour déposer leur dossier de candidature pour la saison 2010. Un dossier que Ferrari ne remettra pas si les futurs règlements sportifs et économiques ne sont pas revus et corrigés. C’est en tous cas ce que laisse entendre la Scuderia, qui désapprouve les conditions d’engagement et la direction que prend la discipline sous le « joug » de Max Mosley. Ferrari compte sur son statut de constructeur historique et intimement lié à l’image de la F1 pour défendre des intérêts partagés notamment par Renault, Red Bull et Toyota.
Les chefs d’écurie se sont réunis à deux reprises lors de ce weekend monégasque pour de longues séances médiatisées, supposées décanter la situation. Elles en annoncent d’autres. « Je suis optimiste… sur le fait que de nombreuses autres réunions vont se tenir », préférait botter en touche un Bernie Ecclestone préoccupé par le risque de perdre le plus charismatique des symboles de sa discipline. Une autre rencontre extraordinaire devrait se tenir d’ici à vendredi. Les écuries souhaitent trouver un consensus avant de s’adresser de nouveau à la FIA et ne pas disperser leurs dernières ressources.

La rédaction - G.N., à Monaco