
L’adieu du « Petit Napoléon »

Jean Todt quitte les paddocks - -
Jean Todt, l’homme de tous les succès en sport automobile, passe la main à la tête de la Scuderia Ferrari au profit de Stefano Domenicali. Avec le départ du « Petit Napoléon » ou du « Commandator auvergnat », c’est une page de la F1 qui se tourne.
A 60 ans, Jean Todt a connu tous les succès possibles en sport mécaniques. Stratège et organisateur précoce, le natif de Pierrefort dans le Cantal, abandonne rapidement le volant pour se consacrer au copilotage. En 1981, il devient aux côtés de Guy Fréquelin, vice champion du monde des pilotes et champion du monde des constructeurs chez Talbot (filiale de Peugeot).
Directeur de l’écurie Peugeot-Talbot Sport (1982-1993) sous l’impulsion de Jacques Calvet, il fait briller la 205 Turbo 16 avant que la catégorie B jugée trop dangereuse ne soit interdite par la FIA en 1986.
Todt réoriente l’écurie vers le Rallye-raid. De 1987 à 1991, Peugeot-Talbot Sport écrase de sa domination le Paris-Dakar, avec son pilote fétiche Ari Vatanen.
Le premier étranger à prendre les rênes de la Scuderia
En 1992 et 1993, il remporte les 24 heures du Mans avec la Peugeot 905.
Devenu incontournable des circuits, Jean Todt est appelé par Luca di Montezemelo, le nouveau président de la Scuderia Ferrari pour redonner du lustre à la marque au cheval cabré. Il devient le premier étranger à prendre les rênes de la légendaire écurie italienne.
En 1995, il recrute chez Benetton-Ford, qui domine alors la F1 avec Williams-Renault, Michael Schumacher, le jeune double champion du monde. Une relation fusionnelle va s’établir entre les deux hommes qui va se concrétiser par le quintuple titre de Ferrari de 2000 à 2004.
Cette année là, Jean Todt est nommé directeur de Ferrari.
En 2006, il devient administrateur délégué de la Scuderia, trois jours après le départ à la retraite de « Schumi ».
Le 1er janvier 2007, il est élevé au rang de Grand Officier de la Légion d’Honneur.
Le 1er janvier prochain, il passera la main à Stefano Domenicali, pur produit de la Scuderia. Jean Todt ne quitte pas pour autant Ferrari. Le Français obtient un rôle de dirigeant dans l'organigramme du constructeur italien. Son champ d'action ne concernera plus uniquement le domaine sportif, mais également l'activité commerciale de la marque.
Entre temps, Ferrari aura remporté son 15e titre des pilotes avec Kimi Räikkönen et son 14e titre constructeur.
Sortie impériale.