Grosjean dans le grand bain

Pilote réserve de Renault, le Franco-suisse Romain Grosjean effectue ses débuts en F1 ce week-end à Valence (Espagne), au Grand Prix d’Europe. Bichonné par son team.

Romain Grosjean n’est pas seul. A 23 ans, le Franco-suisse a effectué ses premiers essais libres en F1, aujourd’hui, entouré de toutes les attentions de l’équipe Renault. Auteur des 17e et 13e temps vendredi à Valence, pour le Grand Prix d’Europe qui se courra dimanche, Grosjean a tenté de pondérer un peu l’émotion suscitée par ses premiers pas dans la catégorie reine des sports autos. « Je ne suis pas spécialement tendu, mais j’ai quand même un peu d’appréhension, admet-il. La première journée s’est plutôt bien passée, c’est une bonne chose, maintenant on va essayer de faire mieux demain. Je suis un peu fatigué ce soir, mais je suis heureux, cette première journée de F1 restera de toute façon dans ma mémoire à vie. »

Au sein du team Renault, l’espoir français de la F1 a tôt fait de trouver ses marques. Les relations avec Fernando Alonso, le double champion du monde 2005, 2006, non seulement sont bonnes, mais elles sont placées sous le signe de la coopération et de l’échange. « J’ai envie de faire mieux pour me rapprocher de Fernando (Alonso), a expliqué le rookie. Il m’a dit que je pouvais lui demander si j’avais besoin de quoi que ce soit. C’est génial d’avoir Fernando qui essaie de m’aider tant que possible, me mettre en confiance. C’est à moi de regarder sur les ordinateurs ce qu’il fait, comparé à ce que je fais. On voit qu’il y a du travail. »

L’Espagnol, star parmi les siens à Valence, et en confiance après avoir signé le tour de piste le plus rapide de la seconde séance d’essais libres, s’est montré enclin à servir de marchepied pour l’envol du tout nouveau 2e pilote Renault : « Il n’a pas fait d’erreur, il est rapide. Demain il sera encore mieux parce que ce sera son deuxième jour. On doit parler pour s’améliorer ensemble. »

Les dirigeants de Renault sont confiants sur le potentiel de leur nouvelle perle. Falio Briatore, directeur de Renault F1 : « On a toujours dit que s’il y a un Français qui mérite de conduire une Renault, il n’y aurait aucun problème. Sur ce qu’il a montré en GP2, il mérite de conduire la Renault d’ici la fin de saison. » A Grosjean de rouler maintenant.

La rédaction avec Guillaume Navarro à Valence