GP du Japon - Grosjean : "Depuis l'accident de Jules Bianchi, la F1 a changé"

Invité du Super Moscato Show ce jeudi sur RMC, Romain Grosjean est revenu sur le contexte particulier autour du Grand Prix du Japon, où Jules Bianchi a été victime d’un accident dramatique il y a un an. Pour le pilote Lotus, cette date a changé le monde de la Formule 1.

Romain Grosjean, vous semblez détendu et pourtant, le contexte autour de Lotus est vraiment difficile. Pour des problèmes financiers, le matériel arrive très tard. Allez-vous quand même pouvoir faire la course ?

Oui, je pense que pour la course tout se passe bien. On va peut-être ne pas avoir d’hospitalité et de nourriture pendant le week-end, mais on trouvera refuge dans les autres équipes. Le principal, c’est que les voitures soient bien là et que tout soit bien arrivé. Les mécaniciens et les ingénieurs vont travailler dur pour que le montage se fasse rapidement. A partir de là, les choses devraient se dérouler normalement.

Le moteur est bien arrivé ?

Le moteur est là, les pneus sont là, l’essence est là, les châssis sont là. Donc, on est plutôt pas mal (rires).

On sent une grosse solidarité entre les écuries quand l’une d’entre elles est mal en point…

Oui, il y a une belle solidarité. La Formule 1 reste une grande famille. Ça fait plaisir de voir qu’on a de l’entraide et qu’on peut trouver ressource auprès des autres. Après, ça ne change pas le fait qu’on va se battre sur la piste à 100% pour aller chercher le meilleur résultat. Mais c’est vrai qu’il y a une belle atmosphère.

Est-ce que le dramatique accident de Jules Bianchi, survenu ici il y a un an, pèse sur le contexte de ce Grand Prix du Japon ?

Oui, ça pèse. Ça fait un tout petit moins qu’un an. En faisant le tour de piste ce matin, je suis passé dans ce fameux virage, je pensais m’y arrêter. Finalement, je n’ai pas réussi. C’est un peu particulier d’être ici. Il y a beaucoup d’émotion et beaucoup de pensées pour Jules et sa famille. Depuis ce jour-là, je pense que la F1 a changé. L’atmosphère dans le paddock a également changé. Donc, oui c’est un petit peu lourd, surtout quand on voit la pluie et qu’on se souvient que ce jour-là, il pleuvait.

Jules Bianchi était un pilote qui avait obtenu une place en F1 grâce à son talent, ce qui n’est plus trop le cas aujourd’hui en F1. Son père, Philippe, a déclaré qu’il aimerait créer une Fondation pour aider les jeunes pilotes qui n’ont pas les sponsors derrière eux. Approuvez-vous cette idée ?

Je trouve que c’est une bonne idée d’essayer d’aider les pilotes. Aujourd’hui, on arrive encore à rentrer avec le talent, mais il y a de moins en moins de places disponibles. C’est donc compliqué. Aider les jeunes pilotes, c’est quelque chose d’important. Il y a les grosses machines, qui sont les filières des constructeurs, et puis il y a les aides comme ça qui sont les bienvenues.

RMC Sport