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GP des Etats-Unis : Et à la fin, c’est Hamilton qui gagne

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton - AFP

Au terme d'un Grand Prix des Etats-Unis marqué par huit abandons, dont celui de Romain Grosjean, Lewis Hamilton s'est imposé devant Nico Rosberg et Sebastian Vettel et a décroché le troisième titre de champion du monde de sa carrière. Voilà le Britannique dans l’histoire de la F1, au même rang que son idole, Ayrton Senna.

Il aura fallu une erreur. La deuxième de Nico Rosberg dans ce Grand Prix des Etats-Unis, après ce départ manqué où Lewis Hamilton, beaucoup plus mordant, lui a grillé la politesse dès le premier virage. Un petit écart, que l’Allemand a pu rattraper pour ne pas le transformer en tête à queue. Mais pas suffisamment pour empêcher l’histoire de s’écrire. On dispute le 49e tour du Grand Prix des Etats-Unis et Nico Rosberg vient non seulement d’offrir la victoire à Lewis Hamilton mais il a surtout laissé son grand rival décrocher sa troisième couronne mondiale – la deuxième consécutive – permettant à ce dernier de rejoindre « le club des trois » : Brabham, Stewart, Lauda, Piquet et l’idole d’Hamilton, Ayrton Senna.

Forcément, l’Allemand sera inconsolable. « Je suis vraiment déçu. C’est incroyable, je ne sais pas ce qui s’est passé. » C’est aussi ce qu’a dû se dire cet ingénieur présent dans le box Mercedes et qui a assisté à un énième moment teinté de tension et de ressentiment entre Rosberg et Hamilton, juste avant la montée sur le podium du Britannique. Après avoir essuyé ses larmes de joie, le désormais double champion du monde en titre, tout heureux, lance la casquette de Nico Rosberg en direction de celui-ci, avachi dans un fauteuil et visiblement encore atterré par son erreur.

Rosberg n’a pas pu cacher son écœurement

L’Allemand, surpris par le geste, renvoie la casquette à Hamilton, mais avec plus de force que ne l’avait fait le Britannique. Le tout sans le moindre sourire... Un instant gênant, comme cette célébration sur le podium où les deux hommes se sont copieusement évités (Rosberg n’a pas aspergé son coéquipier de champagne alors que Vettel, si) et où l’Allemand n’a jamais cherché à cacher son écœurement.

S’il va avoir visiblement du mal à digérer le nouveau titre de son équipier, mais surtout grand rival, Nico Rosberg ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. A cette erreur dans le final d’une course mouvementée, qui aura eu raison de Will Stevens (Manor Marussia), Valtteri Bottas (Williams), Felipe Massa (Williams), Kimi Räikkonen (Ferrari), Nico Hülkenberg (Force India), Daniil Kvyat (Red Bull), Marcus Ericsson (Sauber) et Romain Grosjean (Lotus). Mais aussi l’incroyable course du jeune Max Verstappen, 4e finalement et longtemps en course pour le podium. « Lewis mérite d’être champion du monde, a lâché le boss de Mercedes Toto Wolff. Il a été brillant. Il a été chanceux avec sa voiture. Nico un peu moins. » Ce que Rosberg devra bien finir par accepter.

A.D