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GP de Monaco : l’entourage de Jules Bianchi se confie

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Il y a un an, Jules Bianchi prenait une belle 9e place lors du Grand Prix de Monaco. Alors que la Formule 1 fait étape sur le Rocher ce week-end, les pensées seront tournées vers le jeune pilote, toujours hospitalisé non loin de là, à Nice, presque huit mois après son terrible accident au Japon. Le grand-père de Jules Bianchi et son meilleur ami se sont confiés à RMC Sport.

L’émotion sera forcément encore un peu plus grande que lors des autres courses : alors que se court ce week-end le Grand Prix de Monaco, les pilotes auront une pensée émue pour Jules Bianchi. Le Français, toujours dans le coma au CHU de Nice, à quelques kilomètres seulement du circuit, avait inscrit en Principauté ses premiers et derniers points en F1 en terminant neuvième avec sa Marussia. Si son état s’est stabilisé depuis son terrible accident en octobre dernier au Japon, le petit protégé de Ferrari reste inconscient.

Mauro Bianchi : « On voit des mouvements qu’il peut faire sur son lit »

Son grand-père, Mauro Bianchi, a confié son désarroi mais aussi ses espoirs à RMC Sport : « Jules, je le vois très régulièrement : le voir sur son petit lit aujourd’hui... On attend, on espère. Les médecins ne se prononcent pas. Dans un cas pareil, les familles voient toujours des petites choses, on voit des mouvements qu’il peut faire sur son lit, on interprète. Parfois on nous dit ‘’ce sont des réflexes, ça ne veut pas dire grand-chose’’. On sait que des traumatismes comme celui qu’il a subi demandent énormément de temps. Mais on sait aussi qu’on peut ne jamais revenir de ça. C’est toute la problématique : est-ce qu’il va revenir ? Dans quel état il va revenir ? C’est ça qui nous fait mal et qui est pesant pour nous. »

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Si les pilotes du circuit rendent constamment hommage à leur collègue en arborant le slogan ‘’Forza Jules’’ sur leurs monoplaces, l’émotion sera décuplée dimanche, le Grand Prix de Monaco se courant tout près du domicile du pilote. « C’est pour ça que sa famille l’a rapatrié dès que possible à Nice, explique son meilleur ami Norman Nato, pilote GP2 pour l’écurie Arden. Déjà pour eux, parce que le Japon, ce n’est pas simple, ça coûte de l’argent. Là au moins, il est dans le Sud. Pour ses amis et sa famille, c’est beaucoup mieux. Même pour lui, je pense qu’il préfère être ici, avoir le soutien de tous ses amis et de sa famille. C’est bien qu’il soit proche de nous. »

Norman Nato : « Je reste convaincu que je le reverrai un jour »

Avec un seul mot d’ordre : poursuivre la mobilisation. « C’est la chose qui nous aide, vraiment, poursuit Mauro Bianchi. Toute la famille est réconfortée par ça. On a besoin de cette aide morale. Croyez-moi, c’est loin d’être simple. » Norman Nato en est sûr : son meilleur ami, qui poursuit son combat depuis environ huit mois, il le reverra bientôt. « Tout ce soutien, je trouve ça super bien. Il faut continuer, insiste le pilote GP2. Il est toujours dans une situation où c’est compliqué. Il faut continuer à le soutenir, ne pas l’oublier. Moi, je reste convaincu que, même si ça prend du temps, je le reverrai un jour, même si ce n’est pas en compétition. Ça restera mon meilleur ami et je le reverrai, j’espère au plus vite. Il est en train de se battre depuis bientôt huit mois. C’est pour ça qu’il faut continuer à le soutenir. »

A.Bo avec A.A