GP de Hongrie : Vettel au bout de la folie, Mercedes déchante

A l’issue d’une course complètement folle, Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté avec panache le Grand Prix de Hongrie ce dimanche, devançant les Red Bull de Daniil Kvyat et Daniel Ricciardo. Pour la première fois depuis novembre 2013, ni Lewis Hamilton (6e), ni Nico Rosberg (8e) ne figurent sur le podium.

Vettel en pensant à Bianchi

« Merci Jules, cette victoire est pour toi. Tu seras toujours dans nos cœurs. Un jour ou l’autre, tu aurais fait partie de cette équipe. » A peine passé la ligne d’arrivée, c’est en français que Sebastian Vettel (Ferrari) a dédié sa victoire, la deuxième de la saison, lors d’un Grand Prix de Hongrie de folie. Auteur d’un départ canon, le quadruple champion du monde allemand, qui s’élançait derrière les deux Mercedes, s’est emparé des commandes pour ne plus les lâcher. Echappant aux multiples rebondissements qui ont émaillé la course, dont un deuxième départ après l’intervention de la voiture de sécurité suite à un crash d’Hülkenberg, il a décroché un succès aussi mérité que flamboyant, devançant les deux Red Bull de Daniil Kvyat et Daniel Ricciardo. Ce 41e succès dans la carrière de l’Allemand le place à 21 points de Nico Rosberg, deuxième au championnat du monde des pilotes.

Kvyat-Ricciardo, Red Bull s’invite sur le podium

Opportunistes les Red Bull. Pour la première fois de la saison, l’écurie autrichienne motorisée par Renault monte sur le podium. Red Bull fait même coup double en plaçant ses deux pilotes, Daniil Kvyat et Daniel Ricciardo, aux deuxième et troisième places. « Certains disent "n’abandonne jamais" sans savoir ce qu’ils disent, raconte le jeune Russe (21 ans). Avant, je ne savais pas non plus vraiment ce que ça voulait dire mais aujourd’hui j’ai vraiment compris ce que ne pas abandonner voulait dire parce que ça peut toujours tourner en votre faveur. » Il s’agit du premier podium dans la carrière de Daniil Kvyat, qui a dédié cette course à Jules Bianchi, tout comme son partenaire australien. « J’ai tout donné sur la piste, c’est ce qu’aurait voulu Jules. Je lui dois ça », a ajouté Ricciardo.

Les Mercedes déraillent

On se souviendra ce 10e Grand Prix de la saison pour l’hommage à Jules Bianchi, pour la victoire de Vettel mais aussi pour l’échec des Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, respectivement sixième et huitième de ce Grand Prix. Un réel évènement puisqu’il faut remonter au mois de novembre 2013 et au Grand Prix du Brésil pour trouver la trace d’un podium sans l’Allemand ou le Britannique. Auteurs d’un très mauvais départ, les deux rivaux ont déchanté durant toute la course. Rosberg s’est accroché avec Ricciardo à moins de six tours de l’arrivée alors qu’il tentait de lui chiper la deuxième place. Poleman, le champion du monde en titre s’est lui aussi accroché avec l’Australien, esquintant sa monoplace après avoir pris un départ calamiteux. Sale dimanche donc pour l’écurie allemande même si le Britannique devance toujours son équipier de 21 points en tête du championnat du monde avant la prochaine étape, le 23 août sur le circuit de Spa, en Belgique.

Grosjean et les « ondes positives » de papa Bianchi

Les quatre abandons (Sainz, Räikkönen, Perez et Hülkenberg) conjugués aux nombreux incidents de course ont fait le bonheur de Romain Grosjean. Au volant de sa Lotus, le Français a terminé en 7e position, intercalé entre les deux Mercedes. « Ça a été une course compliquée avec un départ catastrophique et un premier relais dur, explique-t-il. Mais j’ai vu Philippe Bianchi (le père de Jules) avant la course et il m’a dit : "On a encore des ondes positives pour toi." Aujourd’hui, elles étaient là… je ne sais pas comment. Je me suis retrouvé septième puis sixième. Après, il a fallu se battre avec les Mercedes. J’en garde une derrière (celle de Nico Rosberg). Aujourd’hui, les points étaient inespérés. » Romain Grosjean égale sa meilleure performance de la saison, lui qui avait déjà fini septième en Chine et à Bahreïn. Il est dixième au championnat du monde des pilotes.

AB avec LA