
GP d’Espagne : Rosberg montre enfin les crocs

Nico Rosberg, nouveau roi d'Espagne - AFP
Rosberg ouvre son compteur
Lassé d’être dans l’ombre de Lewis Hamilton, vainqueur de trois Grands Prix sur quatre cette saison, Nico Rosberg revient enfin sur le devant de la scène. Parti en pole position, le rival et équipier du champion du monde chez Mercedes a dominé ce Grand Prix d’Espagne grâce à une stratégie payante. Car si Lewis Hamilton s’est arrêté trois fois aux stands, l’Allemand, lui, s’est contenté de deux changements de pneumatiques. Un choix qui a permis au poleman, auteur d’un excellent départ, de ne quasiment jamais être inquiété et de faire la course en tête durant la majeure partie des 66 tours du circuit de Catalogne.
« Tout s’est déroulé parfaitement, jubile Nico Rosberg. Finalement, j’ai changé d’embrayage. On est reparti avec celui de l’année dernière et ça a marché. Enfin pour l’instant ! C’était juste un départ mais il me semble qu’on est mieux placé. Ensuite, j’ai pu contrôler la course avec la voiture fantastique que me donne l’équipe à chaque fois. C’est top ! » Cette neuvième victoire dans la carrière de l’Allemand relance le championnat du monde puisque Lewis Hamilton ne compte plus que 20 points d’avance sur son dauphin avant le prochain rendez-vous, dans 15 jours, à Monaco.
Vettel, c’est du solide
OK, la Ferrari de l’Allemand est moins rapide que les Flèches d’Argent. Mais le quadruple champion du monde, vainqueur en Malaisie, confirme Grand Prix après Grand Prix qu’il est bien le meilleur derrière Hamilton et Rosberg. En Catalogne, il a réalisé un départ canon, doublant aisément Hamilton, avant de s’accrocher à sa 3e place jusqu’au bout. Une belle performance de Sebastian Vettel qui, avec 4 podiums en 5 courses, s’impose comme l’outsider numéro un derrière les intouchables Mercedes.
Grosjean, des points et quelques regrets
Après un début de saison calamiteux, Romain Grosjean trouve son rythme. Huitième ce dimanche en Catalogne, le pilote français entre dans les points pour la troisième fois consécutive. Le voilà aussi au huitième rang au classement du championnat du monde. Une belle réussite après des essais pas franchement rassurants. « On a une voiture qui a une bonne base, qui est saine, juge le pilote Lotus. Mais on a besoin de pièces neuves car elles commencent à être un peu usées. Elles nous font parfois des blagues. C’est pour ça qu’on a des performances en dents de scie. Je pense qu’aujourd’hui, j’avais la possibilité d’accrocher la septième place si je n’étais pas parti à la faute au départ, si je n’avais pas perdu le quatrième rapport, si je ne m’étais pas raté au pit-stop… ça fait beaucoup de "si". On a tous fait des petites erreurs. J’aurais pu faire un petit peu mieux mais, dans l’ensemble, on est dans les points et c’est bien. »