
Formule 1: pourquoi le Grand Prix de Chine n'est pas le 1000e de l'histoire
Troisième étape du championnat du monde de Formule 1, le Grand Prix de Chine se déroulera ce dimanche (8h10) sur le circuit international de Shanghai. Très attendue après les victoires de Valtteri Bottas en Australie et Lewis Hamilton à Bahreïn, cette course s’annonce aussi spéciale puisqu’elle est présentée comme la 1000e de l’histoire de la Formule 1. Pourtant, en y regardant de plus près, ce chiffre est inexact pour plusieurs raisons. Il faut d’abord avoir en tête qu’en 1952 et 1953, suite au retrait d’Alfa Romeo (première marque victorieuse dans l’histoire du championnat du monde de Formule 1 - créé en 1950 - avec Giuseppe Farina à son volant), les monoplaces qui roulaient étaient des Formule 2 et non des Formule 1.
L'exemple de l’Américain Bill Vukovich
Après le départ du constructeur italien, il n’y avait plus assez de Formule 1 pour faire un championnat. Depuis la première course inscrite au championnat du monde, à Silverstone, en 1950, vingt-six courses n’ont pas été disputées par des Formule 1. Par ailleurs, dans les années 1950, les 500 miles d’Indianapolis faisaient partie du championnat du monde de Formule 1. La plupart des pilotes ne se rendaient pas outre-Atlantique à l’époque. Mais, surtout, il n’y avait pas que des Formule 1 sur l’ovale le plus célèbre de la planète. Ainsi, l’Américain Bill Vukovich a pu terminer septième en 1953 et sixième en 1954 du championnat du monde de Formule 1 après avoir remporté la course tenue dans l’Indiana.
Il mourra en 1955 à Indianapolis et sera le premier pilote décédé lors d’une manche inscrite au championnat du monde de Formule 1. Mais, paradoxalement, il n’a jamais conduit une F1 de sa vie. En effet, la course était régie selon les règles américaines et non pas européennes. Sur les tablettes, il a remporté deux courses, réalisé une pole position en F1 et trois meilleurs tours, mais n’a jamais été au volant d’une monoplace appelée F1.