RMC Sport

Ferrari: Pourquoi Carlos Sainz est le candidat idéal pour remplacer Vettel

Plusieurs noms circulent pour occuper le deuxième baquet chez Ferrari, à côté de Charles Leclerc. L'Espagnol Carlos Sainz est en pole.

Vettel sur le point de partir, l’Espagnol, fils de Carlos Sainz Sr, double champion du monde des rallyes, tient la corde pour épauler Charles Leclerc chez Ferrari à partir de 2021. Si cela peut paraître étonnant de prime abord, en y regardant de plus près, ce choix est d’une logique implacable.

Carlos Sainz Jr n’est pas considéré comme un "top pilote"; lorsqu’il fait équipe avec Max Verstappen chez Toro Rosso fin 2015 et début 2016, il est largement dominé par le Néerlandais. Chez Renault, en 2018, il est battu par Nico Hülkenberg. Dans sa carrière de pilote de Formule 1, il n’a réussi à prendre le meilleur que sur Lando Norris, en 2019, mais le Britannique n’était qu’un rookie. De plus, ce dernier a connu de nombreux abandons alors qu’il était en mesure de marquer de gros points. Carlos Sainz a surtout été dominé en qualifications par Lando Norris.

Lorsque Renault annonce que Carlos Sainr Jr ne sera pas conservé au-delà de la saison 2018, Carlos Sainz Sr a fait des pieds et des mains pour que son fils retrouve un volant. Surtout, Fernando Alonso, très influent chez McLaren, a vraiment joué en faveur de son compatriote pour que celui-ci puisse bénéficier d’un baquet. Esteban Ocon lui était préféré à l’origine.

Avec Carlos Sainz Jr, Ferrari achète la paix

Sans être le plus lent de la grille, Carlos Sainz n’est pas le plus rapide non plus. L’Espagnol ne fera donc pas d’ombre à Charles Leclerc, ce qui arrange bien l’écurie italienne, qui a bien eu du mal à gérer la rivalité parfois exacerbée entre Sebastian Vettel et le pilote Monégasque (querelle en qualifications à Monza, stratégie à Singapour, accrochage au Brésil …).

Surtout, contrairement à Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, il n’émargera pas à plus de 30 millions d’euros par an. Aussi, l’Espagnol à l’image d’un pilote malléable, docile, et pas d’une tête brûlée ; il ne mettra pas le bazar dans une écurie si jamais ce qu’on lui propose ne lui convient pas à 100 %. Avec Carlos Sainz Jr, Ferrari achète la paix.

Mais il faut aussi y voir autre chose: la prise de pouvoir de Charles Leclerc chez Ferrari. Si les pilotes ont coutume de dire qu’ils n’ont pas d’influence dans le choix de leur coéquipier, la réalité est un peu différente. Lewis Hamilton loue les qualités de Valtteri Bottas régulièrement. Il sait qu’il ne sera jamais battu par le Finlandais à la régulière, sur la longueur d’une saison. La force des grands pilotes, c’est de savoir bien s’entourer. Et de ne pas avoir quelqu’un de trop performant à ses côtés. C’était le cas de Schumacher à l’époque. Avec ce coéquipier, Leclerc s’assure d’être le numéro 1. Carlos Sainz Jr aura l’ambition de détrôner le Monégasque, bien sûr, mais il y a peu de chances qu’il y parvienne. L’Espagnol aura au moins la chance de piloter pour Ferrari, ce qui n’était pas gagné il y a deux ans lorsque Nico Hülkenberg se montrait plus rapide et constant que lui. L’un sera vraisemblablement chez Ferrari en 2021 , l’autre n’aura sûrement pas de volant. Ferrari sera gagnant. Leclerc aussi avec un coéquipier moins talentueux et moins encombrant. Carlos Sainz également.

Lucas Vinois